Rouler au gazproduit sur la ferme Rouler au gazproduit sur la ferme
Plusieurs agriculteurs français ont testéle Methane Powerde New Holland.à l’état de prototype,ce tracteur s’adresseaux exploitations qui injectent leur biogaz dans le réseau.
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Récupérer une partie du biogaz produit dans le méthaniseur de la ferme pour alimenter les tracteurs, c’est l’idée de plusieurs constructeurs. Dans cette course à l’innovation, New Holland a une longueur d’avance puisqu’il teste son T6.180 Methane Power sur diverses exploitations depuis 2017.
Les premiers français à l’essayer sont David et Christian Peterschmitt, éleveurs et producteurs de biogaz injecté dans le réseau, près de Belfort, depuis 2015. Les deux frères possèdent leur propre station bioGNV (gaz naturel véhicule). Ce gaz provient de la déviation d’une infime partie des 160 m³/h de biométhane épuré et injecté 24 heures sur 24. Cette station alimente déjà la voiture hybride essence-GNV de l’exploitation. C’est donc tout naturellement que les deux agriculteurs se sont tournés vers New Holland pour tester le Methane Power au printemps 2017.
Proche de l’essence
Impossible de confondre la version méthane avec le T6 original carburant au GNR : il embarque neuf réservoirs de gaz, dont certains sont très visibles à l’arrière de la cabine. Le comportement de ce moteur est proche de celui d’un bloc à allumage commandé, ce qui lui confère des courbes de couple et de puissance très différentes de celles d’un diesel. New Holland a choisi de lui associer une transmission powershift simple, car une solution plus sophistiquée nécessiterait de reprogrammer toutes les interactions moteur-boîte pour tenir compte des nouvelles courbes. « Au champ et pour la manutention, les performances du Methane Power sont semblables à celles d’un tracteur classique, insiste Christian Peterschmitt. Le T6 a donné satisfaction. »
Autonomie à revoir
En revanche, les deux frères ne sont pas prêts à investir dans ce prototype, en raison d’un problème d’autonomie. Il est impossible d’effectuer une journée avec un plein. « Dans le meilleur des cas, on tient cinq heures, précise Christian Peterschmitt. Et le remplissage de tous les réservoirs dure ensuite six heures. Certaines stations plus coûteuses remplissent plus vite. Mais ce qui nous gêne surtout, c’est qu’il n’est pas possible de ravitailler au champ. Il faut rentrer à la ferme pour faire le plein. »
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