Mécanisation Revoir sa stratégie d’acquisition de matériel
Les charges de mécanisation représentent jusqu’à 40 % du coût de production. En tête : le coût de la puissance tractée. L’investissement individuel pèse lourdement sur les charges et la trésorerie, mais il existe d’autres solutions.
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Seul ou à plusieurs
Évaluer le coût
Au moment d’opter pour un mode de mécanisation plutôt qu’un autre, la mesure de l’incidence économique est essentielle. Individuellement, l’achat puis l’utilisation s’avèrent moins intéressants. Si faire vieillir est une solution, la copropriété, des parts de Cuma, l’entraide, la banque de travail, l’appel à une entreprise de travaux agricoles (ETA), le crédit-bail (leasing) ou encore la location en sont d’autres.
Dimensionner son achat
Jours disponibles
À l’échelle de l’exploitation, il est important de dimensionner le besoin en matériel par rapport à un niveau de risque. L’objectif est de définir, en fonction des contraintes de l’exploitation (sols, météo, distances), le nombre de jours disponibles pour effectuer les travaux. S’appuyer sur les dix ou vingt années précédentes pour évaluer les fenêtres météo disponibles afin de réaliser les travaux peut permettre de dégager une moyenne. Une étude d’Arvalis montre que, sur une période allant du 21 juillet au 10 août (récolte de blé), le nombre de jours disponibles en moyenne sur 20 ans est de 13 jours. Une façon de se rassurer sur la possibilité de travailler en temps et en heure.
Faire des Concessions
Rentreront par ailleurs en compte la qualité du travail, la précision, la fiabilité et le confort souhaités, et toutes les concessions qui vont avec, lorsqu’on envisage d’utiliser le matériel à plusieurs. Partager permet d’aller sur un matériel plus large et/ou plus performant, mais moins disponible. À l’inverse, en achetant seul, on peut en disposer à chaque heure du jour et de la nuit, 365 jours par an, mais les caractéristiques techniques ainsi que l’entretien pèseront lourd sur le compte en banque.
Gains chiffrables
Impact sur la trésorerie
Le nouvel investissement doit être évalué en termes de débit de chantier, de charges de main-d’œuvre, de qualité du travail (rendements…), d’économies de carburant et d’intrants. Le choix du mode de mécanisation a une influence directe sur la trésorerie de l’exploitation. Selon l’option envisagée, l’impact sur les charges opérationnelles, la mécanisation et les frais de main-d’œuvre diffèrent. L’assurance d’un tracteur en copropriété coûtera moins cher. L’intégration d’une Cuma ne nécessite pas d’emprunt. Le crédit-bail montre son intérêt sur des surfaces conséquentes.
Dans notre exemple (ci-contre), intégrer une Cuma reste la solution à privilégier en termes de disponibilité de liquidités pour l’exploitation. Encore faut-il être coopératif.
Capacité à investir
À cela s’ajoute la nécessité d’évaluer la situation économique et financière de l’exploitation et des associés vis-à-vis du financement du nouveau matériel. Les indicateurs les plus importants sont le niveau d’annuités, l’évolution du solde de trésorerie et le ratio annuités/EBE. L’autonomie financière et la capacité de l’exploitation à investir ou à faire face aux coups durs doivent entrer en ligne de compte pour faire un choix.
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