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Le John Deere 6M 150 à l’essai : un R de famille apprécié

Notre John Deere 6M 150 est doté de la transmission à variation continue AutoPowr.

Muni de la transmission à variation continue AutoPowr et d’un accoudoir multifonction, le 6M 150 n’a plus grand-chose à envier à son frère de la série R.

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Nous avons pu approcher de plus près la nouvelle génération de John Deere 6M, fraîchement dévoilée au début de juin. Le constructeur américain nous avait conviés dans une ferme du nord de la Bavière pour faire plus ample connaissance avec ses nouveaux tracteurs. Nous avons choisi de passer un peu de temps à bord du 6M 150, doté d’un chargeur frontal 623R.

Ce modèle est l’une des nouveautés de la gamme des quatre-cylindres, jusqu’ici dominée par le 6145 M. Il est désormais le plus gros des quatre-cylindres et contrairement au 6145 M, il partage son châssis avec les puissances inférieures. Il affiche ainsi un empattement de 2,58 mètres pour un poids à vide de 6,2 tonnes. Ce tracteur conserve le 4,5 litres maison et propose une puissance maximale de 165 ch et jusqu’à 177 ch grâce à la surpuissance. Alors que le 6145 M, muni du châssis des 6-cylindres, n’était proposé qu’avec des boîtes semi-powershift, notre 6M 150 fait le choix inverse en adoptant d’office l’AutoPowr, la transmission à variation continue.

Des éléments connus

Nous grimpons en cabine grâce à trois marches. Notre modèle est bien équipé pour un série M. Il reçoit notamment l’accoudoir multifonction CommandArm Compact, déjà présent sur les anciennes générations. Plutôt sobre et bien rangé, il va à l’essentiel avec les commandes du relevage, de la transmission, du moteur et le joystick hydraulique. Si les trois derniers sont hérités des 6R, le bloc affecté au relevage arrière fleure bon le néorétro. Tout droit sortie des séries 6030, il fait quelque peu anachronique mais revendique toujours une facilité d’utilisation redoutable.

Notons au passage sa position très enfoncée dans l’accoudoir, pour ne pas déranger en manipulant le joystick hydraulique. Celui-ci est de dernière génération. Il embarque autant de commandes que la précédente version mais sa forme gagne en ergonomie. Il en profite pour recevoir un vrai inverseur à deux positions. Le reste des commandes prend place sur la console de droite.

Les commandes principales sont reparties sur l'accoudoir alors que les fonctions auxiliaires prennent place sur la console de droite. (©  Paul Denis/GFA)

Parmi les évolutions, John Deere dote ses 6M d’un nouveau moniteur, placé dans le montant avant droit. Plus grand et entièrement digital, il est assez clair. Nous y naviguons toujours grâce aux touches et à la molette placées sur la console. Notre tracteur hérite d’un second écran. Monté en option, ce n’est autre que le terminal tactile G5, qui accueille ici les fonctions GPS.

Avec le nouveau tableau de bord et la console GPS G5, deux écrans assez claires sont présents. (©  Paul Denis/GFA)

Un joystick souple

Avec notre 6M nous avons principalement manipulé des copeaux de bois à l’aide de notre chargeur et d’une BMS. Ce tracteur est doté de série d’une pompe de 114 l/min et ça se ressent au chargeur. À aucun moment le tracteur ne peine, même lorsque nous enfonçons un peu trop le godet. Ce modèle est le seul de la série des petits châssis à posséder une garde au sol de 53 cm. Nous sommes donc assis haut et avons une bonne visibilité, aussi bien sur l’arrière, qu’à l’avant. Cependant, cette dernière reste plus limitée qu’avec le capot plongeant des petits modèles. Une fois en haut, le godet est bien visible au travers de la vitre de toit. Un angle mort, dû à la casquette du toit, reste présent lorsque le chargeur est en position intermédiaire.

Notre modèle est doté d’un chargeur frontal 623R et d'une pompe hydraulique de 114 l/min. (©  Paul Denis/GFA)

En naviguant sur l’écran, nous remarquons que la suspension du pont avant fait partie des paramètres ajustables. Nous pouvons ainsi modifier la souplesse de cette dernière et c’est une nouveauté sur ces tracteurs. De base, la suspension se gère automatiquement, mais il est possible de la bloquer en position ferme. Nous débutons en mode automatique. Après plusieurs chargements, nous passons en position ferme. La différence de confort est importante. Le mode ferme empêche toute oscillation du tracteur lors des mouvements du chargeur, alors qu’en mode automatique, l’engin a tendance à rebondir, ce qui le rend moins confortable et moins précis.

Pas besoin de plus au chargeur

Nous pilotons le chargeur à l’aide du joystick monté en bout d’accoudoir. Il tombe sous la main et offre une bonne souplesse. De plus, la troisième fonction est pilotée avec une gâchette placée sur la face arrière. Nous pouvons ainsi commander la griffe de notre BMS tout en réalisant n’importe quelle autre fonction. Si par habitude nous avons le réflexe d’actionner l’inverseur au volant, nous nous habituons rapidement à utiliser celui présent sur ce joystick. Ainsi, notre main ne le quitte plus.

Le joystick hydraulique a été revu. Il est doté d'un inverseur à deux positions. (©  Paul Denis/GFA)

En effet, notre tracteur est muni de la transmission à variation continue. Cependant, les 6M ne cèdent pas aux sirènes du joystick multifonctionnel CommandPro. Notre tracteur reçoit donc la commande historique avec le petit levier à double course. Nous déplaçons ce levier au bout de la première course et paramétrons la vitesse maximale à 15 km/h à l’aide de la petite molette. L’avancement se fait ensuite à l’accélérateur à main ou à la pédale. Nous choisissons cette dernière option pour nos manœuvres au chargeur. Dans notre utilisation, le CommandPro ne manque en aucun cas : l’arrivée du nouveau joystick hydraulique apporte confort et érgonomie. Combiné à l’AutoPowr sur notre 6M, ce duo est paré pour des heures de manutention.

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