L’agritourisme, une solution pour augmenter le revenu ?
Lors des Assises de l’agritourisme en Occitanie, les professionnels ont listé les avantages et inconvénients de cette activité. Et fait émerger de possibles remèdes.
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En Occitanie, le revenu agricole courant moyen avant impôt est 39 % sous la moyenne nationale, selon la chambre régionale d'agriculture. D’où les recherches de potentielles diversifications, dont l’agritourisme. La table-ronde la plus attendue des assises de l’agritourisme en Occitanie, organisées par la Région le 10 octobre 2024 à Foix (Ariège), portait sur cette question du revenu. «
Les situations sont disparates mais, en termes économiques, la réalité paraît favorable à l’agritourisme », indique Dominique Thillet, directeur du pôle des études au comité régional du tourisme et des loisirs. Ce comité a lancé un observatoire de l’agritourisme, questionnant 600 agriculteurs concernés. « Sur ces 600 exploitations, 35 % ont vu leur chiffre d’affaires agrotouristique augmenter en 2022 et 2023, contre une hausse de l’activité agricole chez “seulement” 21 % d’entre eux. » « L’objectif est bien sûr de m’apporter un salaire, témoigne Manon André, éleveuse à Cérizols (Ariège). Mais quand je propose des visites, repas ou événements à la ferme, je suis aussi heureuse de voir que les gens sont enchantés de découvrir notre métier. »
« Parfois pas cher payé ! »
Mais attention aux contraintes ! Judith Carmona, à la tête d’une ferme-auberge à Mosset (Pyrénées-Orientales), résume : « Aujourd’hui, cela nécessite de la professionnalisation, de la formation et des investissements. » Quant au temps passé, « il n’est parfois pas cher payé ! », s’exclame Anne Paulhe Massol, éleveuse et propriétaire d’une chambre d’hôtes à Saint-Sulpice-sur-Lèze (Haute-Garonne).
Plusieurs solutions ont donc été évoquées, parmi lesquelles l’appel à des stagiaires venus d’universités, le wwoofing, la demande de prise en charge du temps du montage de projet dans les subventions ou le toilettage juridique de l’activité agritouristique. Et Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture d’Ariège et associé à une ferme et un restaurant, de conclure : « Le développement de notre structure a été lié à notre capacité à travailler avec les gens que nous avons autour de nous. Les élus, campings, agriculteurs, offices de tourisme… »
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