Veaux Le marché perturbé par la MHE

L’autre secteur à être soumis à de grande difficulté, ce sont les exportateurs du sud du Massif central qui se retrouvent avec un nombre croissant de veaux positifs au sérotype 8 de la FCO, pour lesquels il n’y a pas de débouché. Les pertes sont importantes sans compter les frais PCR, et le travail, qu’il faut réaliser en amont. Chez nos voisins allemand et hollandais, c’est l’apparition du sérotype 3 de la FCO, qui inquiète.

Sur le marché intérieur, la tension observée depuis une semaine n’est pas une surprise, car chaque année l’afflux de veaux à cette période est en complet désaccord avec les besoins du marché du veau de boucherie en France. C’est la production de lait qui reste la priorité et donne le tempo, même si les naissances sont plus étalées sur l’année et que le nombre de vaches a reculé.

L’animation commerciale sur les marchés est tendue, avec des ramasseurs de veaux qui ne livrent que les volumes accordés par les intégrateurs. Ce matin sur le marché de Lezay, les prim’holsteins de 45-50 kg se valorisaient entre 30 et 80 €, et les bons veaux de 50-55 kg se vendaient de 80 à 100 €. Les gros veaux convenant pour l’exportation s’échangeaient entre 100 et 120 €.

Les cours des montbéliards, qui avaient bien résisté jusque-là, se retrouvent également pris dans la spirale baissière. À Bourg-en-Bresse, les veaux de 45-50 kg se négocient entre 70 à 120 €, de 130 à 170 pour les 50-55 kg, et de 170 à 230 € pour les sujets convenables de 50-65 kg. Les meilleurs pour l’exportation se négocient entre 230 et 260 €.

La pression reste très forte sur les croisés taupes, gris ou croisés blanc bleu R et O avec une baisse de 10 à 20 € renforcée par un tri plus sévère sur les marchés. Les mâles taupes ordinaires se vendent de 80 à 130 €, les sujets convenables se valorisent de 110 à 180 €, pour monter jusqu’à 220-260 € dans les bons veaux. Les croisés jaunes ou blanc bleu R sont malmenés et se situent entre 160 et 300 € en fonction du poids.