Veaux La tension va monter d’un cran

Les intégrateurs vont en profiter pour accentuer la pression sur les prix sans se soucier du travail des éleveurs, ni des professionnels qui passent dans les fermes pour ramasser les veaux. Les semaines qui arrivent vont être très compliquées, car il y aura trop de marchandise pour la demande sur le marché intérieur.

Les années précédentes, les excédents étaient expédiés vers l’Espagne mais ce marché souffre également d’un manque de place pour la production de jeunes bovins avec des tarifs qui ont chuté et des retards de sortie. De nombreux veaux ne pourront pas être ramassés dans les fermes, faute de débouché.

Cette tension commerciale ne fera qu’accentuer celle sur les veaux croisés, avec des intégrateurs qui ont bien l’intention de ramener ces gammes de veaux dans les prix des laitiers pour les ordinaires, ou des mixtes pour les meilleurs.

Pour le moment, les volumes progressent doucement et correspondent sensiblement aux besoins du marché. Les bons veaux prim’holsteins ou montbéliards partent toujours vers l’Espagne même si quelques soucis de réaction FCO après PCR compliquent les relations commerciales.

Les grilles d’achat ont été maintenues pour les bons prim’holsteins lourds exports qui se sont valorisés de 100 à 115 €. La gamme des 50-55 kg pour l’engraissement se négocie, quant à elle, entre 90 et 105 € sur les marchés.

Les prim’holsteins ou normands standards de 45-50 kg (majoritaires sur les marchés) partent entre 40 et 80 €. Les veaux de moindre conformation ou de moins 45 kg restent invendables.

En croisés, le commerce se durcit pour les veaux de conformation O et R avec une très forte pression des gros opérateurs sur les plus petits afin qu’ils ajustent leurs prix.

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