Repli fragile des prix des engrais azotés en Europe

Les prix des engrais azotés ont continué de reculer la semaine passée, portés par une demande intérieure toujours peu active. Le manque d’intérêt des agriculteurs, dans un contexte de faibles prix des céréales, pèse logiquement sur les cours. Toutefois, ce repli pourrait être de courte durée. Depuis début juillet, l’introduction d’une taxe de 40 €/t sur les engrais russes limite fortement la concurrence sur le marché européen, accentuant les incertitudes autour des flux d’approvisionnement pour les mois à venir.

Parallèlement, les prix du gaz naturel, matière première clé dans la production d’engrais azotés, se stabilisent autour de 35 €/MWh, réduisant la volatilité des coûts de fabrication. L’ammonitrate s’inscrit dans la même tendance baissière que la solution azotée. Cependant, le marché de l’urée reste indécis. D’un côté, les tensions géopolitiques autour de l’Iran semblent s’apaiser, mais de l’autre, la demande mondiale est soutenue. Dans ce contexte, les marges de baisse apparaissent potentiellement limitées pour l’ensemble des engrais azotés.

En parallèle, les engrais phosphatés et potassiques conservent une grande fermeté. Les cours progressent, portés par des achats sur le rapproché.