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Nervosité persistante sur le marché des engrais azotés

Les tensions géopolitiques et les facteurs de production maintiennent la pression sur les prix des engrais, malgré une demande agricole en retrait.

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Les pourparlers après les affrontements entre l’Iran et Israël pourraient apporter un apaisement bienvenu sur les marchés. La menace iranienne de fermeture du détroit d'Ormuz, point stratégique pour 20 à 25 % du pétrole mondial, a fait bondir les cours de l’urée de plus de 100 €/t en à peine deux semaines. Cette flambée résulte aussi de l’arrêt temporaire d’usines en Iran et Égypte, et d’un retrait marqué de la Chine sur le front des exportations.

Le marché de l’urée reste donc sous tension malgré un intérêt agricole limité à ces niveaux. Les prix faibles des céréales réduisent les marges des exploitations, freinant les achats à ce stade de la campagne. En parallèle, les cours de l’ammonitrate 33 % s’établissent à 367 €/t départ usine à la fin de la semaine dernière. Ce niveau de prix permet néanmoins à ce produit de rester compétitif face aux autres formes d’azote.

Le marché de la solution azotée demeure, lui aussi, sous tension. La chute de l’euro face au dollar soutient les prix, même si les échanges restent limités. Quant au gaz naturel, après avoir fortement grimpé au début du conflit iranien, il amorce une correction. Les cours sont revenus à leur plus bas niveau depuis deux mois, soutenus par une remontée des stocks. Si cette tendance se confirme, elle pourrait alléger le coût des engrais azotés.

Enfin, les cours du phosphore poursuivent leur progression, atteignant 700 €/t départ port pour le DAP.

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