Les marchés des engrais restent sous tension entre incertitudes et hausses de prix

La situation internationale continue d’alimenter l’instabilité des prix des engrais. Les négociations en cours entre les États-Unis et la Russie impactent fortement le marché du gaz, élément essentiel à la fabrication des engrais azotés. Bien que les prix du gaz aient récemment accusé un repli, l’issue de ces pourparlers laisse présager une volatilité accrue à court terme. Par ailleurs, la volonté de la Commission européenne d’instaurer une taxe sur les engrais russes dès le 1er juillet prochain menace d’aggraver les tensions sur l’offre, renforçant la pression haussière sur les prix.

Les prix de l’urée, portés par une demande internationale soutenue, enregistrent une nouvelle progression, atteignant désormais 467,5 €/t départ port. L’Europe doit faire face à une concurrence accrue notamment des États-Unis et de l’Inde qui mobilisent d’importants volumes d’achat.

L’équilibre fragile entre l’offre et la demande entretient la fermeté du marché, limitant les possibilités de détente des prix à court terme. Les risques logistiques s’accroissent également avec l’annonce de mouvements sociaux dans les ports français, susceptibles de perturber les flux d’approvisionnement.

Les prix de l’ammonitrate s’inscrivent dans cette dynamique haussière, bien que la demande en France demeure contenue. Ils poursuivent leur ascension, atteignant 455 €/t départ usine pour l’ammonitrate 33,5. La solution azotée n’est pas en reste avec une nouvelle progression cette semaine.

Quant aux phosphates, les tensions persistent, notamment sur le DAP, dont le niveau de prix, désormais établi à 665 €/t en vrac départ Rouen. Cela pourrait décourager certains acheteurs.

Enfin, le marché de la potasse, bien que moins affecté par ces bouleversements, amorce une tendance haussière.