Poursuite de la hausse des prix des engrais azotés

Le marché européen des engrais demeure sous tension alors même que le prix du gaz naturel, essentiel à leur production, s’assagit autour de 41 €/MWh sur le Dutch TTF, son plus bas niveau depuis novembre. En dépit de cette accalmie, les cours des engrais azotés continuent de grimper. La solution azotée culmine à 267,5 €/t départ Rouen, proche des plus hauts niveaux de l’année, tandis que l’urée bondit de 7,5 €/t, atteignant 400 €/t départ port.

Cette flambée s’explique notamment par un appel d’offres indien massif, portant sur 1,5 million de tonnes d’urée, qui a renforcé la tension sur le marché international. Parallèlement, les importations à bas coût de Biélorussie et de Russie, bien qu’accusées de contourner les sanctions européennes, déstabilisent les producteurs locaux, et incite notamment la Pologne à envisager des droits de douane.

Les opérateurs sont maintenant dans l’expectative du début d’année. Le retour anticipé des producteurs à l’achat pourrait limiter tout potentiel de repli à court terme. De la même façon, la demande de printemps, alimentée par des achats retardés pour préserver la trésorerie, pourrait accentuer la tension. Si des opportunités sporadiques pourraient apparaître chez certains fournisseurs qui souhaitent déstocker, elles risquent d’être limitées cette année.

À l’inverse, les phosphates affichent une stabilité remarquée, tout comme la potasse, qui suit une légère tendance baissière.