Les cours du blé et du maïs ouvrent à la baisse sur Euronext

Le 11 février 2025 sur Euronext, la tonne de blé clôturait à 236 € pour l’échéance de mars (–0,75 € par rapport à la précédente clôture) alors que toutes les autres échéances étaient en légère hausse, à 242 € notamment pour celle de mai (+0,25 €). Ce 12 février vers 11h40, la tonne de blé ouvrait en revanche à la baisse sur toutes les échéances, à 234,75 € pour l’échéance de mars (–1,25 € par rapport à la clôture de la veille) et à 240,75 € pour celle de mai (–1,25 €).

La tonne de maïs clôturait à 217,75 € pour l’échéance de mars (+0,50 € par rapport à la précédente clôture) et à 224,50 € pour celle de mai (+1,25 €). Ce matin à l’ouverture d’Euronext, elle redescendait à 216,50 € pour l’échéance de mars (–1,25 € par rapport à la clôture de la veille) et à 223,75 pour le contrat de mai (–0,75 €).

La séance du mardi 11 février sur Euronext « a été animée par la diffusion de nombreux chiffres et publications tant en France qu’aux USA », souligne Agritel dans sa note quotidienne. Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture a en effet publié ses estimations de surfaces françaises en cultures d’hiver. Les surfaces en blé tendre progressent de 10 % par rapport à la précédente campagne du fait de conditions plus favorables durant la période des semis. « Malgré cette hausse du potentiel de production lié à la hausse des surfaces, l’état des cultures demeure à surveiller face notamment aux précipitations des derniers mois », remarque Agritel.

Le potentiel des exportations européennes révisé à la baisse

L’USDA, le ministère de l’Agriculture aux États-Unis, a quant à lui communiqué sur ses nouvelles estimations pour l’Europe. Il a révisé à la baisse le potentiel des exportations de 1 million de tonnes pour la campagne de 2024-2025. Ce recul « est toutefois compensé par l’augmentation de la consommation intérieure européenne et notamment le débouché vers l’alimentation animale », souligne Agritel. « L’USDA a aussi révisé à la baisse ses estimations de l’activité des exportations en Russie et en Ukraine de 0,5 million de tonnes pour chacun de ces deux pays, soit un objectif respectif à 45,5 millions de tonnes et 15,50 millions de tonnes désormais. »

« En maïs, l’USDA table toujours sur un volume d’importations de 19,5 millions de tonnes en Europe, estimation inchangée. »

Les stocks mondiaux de maïs se réduisent

« Le marché du blé a enregistré des pertes sur les trois bourses » ce mardi 11 février, indique le bureau d’études Sitagri. Les cours du maïs ont également reculé après avoir connu de fortes variations dans la journée à la Bourse de Chicago.

La publication des dernières estimations mensuelles de l’USDA — donnant notamment des bilans américains quasi inchangés en blé et stables en maïs par rapport au mois dernier — n’a eu que peu d’effet sur les marchés américains. Les fondamentaux du marché indiquent des stocks mondiaux plutôt en baisse.

Les Chinois continuent de consommer leurs stocks de céréales, réduisant d’autant les stocks mondiaux qui s’établissent à 293 millions de tonnes en ce qui concerne le maïs. Argus Media relève « un ajustement à la baisse de la demande chinoise avec des volumes importés en repli de 2,5 millions de tonnes en blé et de 3 millions de tonnes en maïs par rapport aux estimations de janvier dernier ».

Le rapport de l’USDA donne par ailleurs une réduction des récoltes de maïs en Argentine et au Brésil. « La production brésilienne a baissé de 1 million de tonnes à 126 millions de tonnes, l’USDA ayant évoqué un ralentissement des semis de la deuxième récolte, relate Sitagri. L’Argentine a baissé de 1 million de tonnes à 50 millions de tonnes. »