Blé et maïs reprennent de la hauteur à l’ouverture d’Euronext
Alors que les cours des céréales ont chuté vendredi soir à la clôture du marché à terme, ils reprenaient des couleurs ce matin dans un contexte de récoltes stoppées par les mauvaises conditions météorologiques.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Vendredi 28 juin sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 224,75 € sur l’échéance de septembre (–2,50 € par rapport à la clôture précédente) et à 231,50 € (–3,50 €) sur celle de décembre. La tonne de maïs a terminé la séance à 207,75 € (–2,25 €) sur l’échéance d’août et à 203 € (–4 €) sur novembre.
Ce lundi 1er juillet vers 11h30 sur Euronext, la tonne de blé s’échangeait à 225,25 € (+0,50 €) sur l’échéance de septembre et à 231,75 € (+0,25 €) sur celle de décembre. La tonne de maïs s’affichait à 207,50 € (–0,25 €) sur l’échéance d’août et à 203,25 € (+0,25 €) sur novembre.
Cette hausse s’inscrit dans un contexte de récoltes stoppées, notamment sur l’Hexagone. « Les orages qui ont traversé la France ces derniers jours ont bien souvent mis en pause la progression de la moisson de l’orge d’hiver dans la moitié nord du pays tout comme les coupes de blé qui ont débuté dans le Sud, fait ainsi savoir ce lundi 1er juillet Argus Media. La déception en termes de rendement est unanime pour les orges d’hiver et ce quelle que soit la région, laissant craindre le pire pour le blé. »
Maïs américain au plus bas depuis 2020
Le rapport trimestriel de l’USDA publié vendredi 28 juin a en outre largement animé le marché. Le cours du maïs américain est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis trois ans et demi, torpillé par deux rapports du ministère de l’Agriculture (USDA) qui ont fait état de surfaces cultivées et de stocks plus importants que prévu. Le contrat de référence sur le marché à terme de Chicago, avec échéance en juillet, s’est replié jusqu’à 3,9050 dollars le boisseau, chutant de près de 6 %, avant de se reprendre un peu.
Le décrochage a eu lieu immédiatement après les publications de l’USDA, selon lesquelles quelque 37 millions d’hectares devraient être consacrés au maïs lors de la campagne en cours. C’est 1,6 % de plus que les premières projections présentées à la fin de mars par le ministère, une différence conséquente pour ce marché.
Par ailleurs, l’USDA évalue les stocks de maïs à 126,8 millions de tonnes au 1er juin, en hausse de près de 22 % par rapport à l’an dernier à la même époque. « Les chiffres étaient supérieurs aux attentes » des opérateurs, « même les plus élevées », a expliqué Dewey Strickler, d’Ag Watch Market Advisors, « donc ça a remué le marché. C’est pour ça que les cours ont plongé. »
Ces rapports ont encore accentué la pression qui s’exerce sur les cours du maïs depuis plusieurs semaines. La récolte mondiale qui s’annonce abondante et les conditions météorologiques relativement clémentes ont fait souffler un vent de spéculation sur ce marché, des fonds pariant à la baisse.
Stocks de blé américain en hausse
Dans le cas du blé, l’USDA évalue à 19,1 millions d’hectares les surfaces consacrées cette année à la céréale reine. C’est 0,5 % de moins que la première estimation du ministère, mais aussi en-deçà de ce qu’anticipait le marché. Pour autant, les cours du blé se sont aussi repliés, notamment du fait que les stocks sont ressortis en hausse de 23 % par rapport à 2023, selon Dewey Strickler.
« À suivre ce lundi le résultat de l’appel d’offres de l’Arabie Saoudite pour l’achat de 595 000 t de blé sur la période de septembre à décembre qui devrait de nouveau attester de la compétitivité des origines mer Noire », informe par ailleurs Argus Media.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :