Les prix du blé et du maïs continuent de baisser sur Euronext

« La chute de l’euro/dollar sous les 1,0700 vendredi [14 juin 2024] pour cause d’incertitudes politiques en France n’aura pas suffi pour soutenir les grains européens », rapporte Argus Media dans sa lettre quotidienne diffusée ce 17 juin 2024. Sitagri ajoute que « l’euro s’apprête à enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire (–1,05 %) face au dollar depuis deux mois. »

Fin de semaine en repli

Le vendredi 14 juin, blé comme maïs ont terminé la semaine en baisse sur Euronext. La tonne de blé a clôturé à 236,75 € sur l’échéance de septembre (–1,75 € par rapport à la clôture précédente) et à 244,75 € sur celle de décembre (–1,25 €). La tonne de maïs a terminé la séance à 211,50 € (–1,75 €) sur l’échéance d’août et à 211 € (–1,50 €) sur novembre.

« L’avancée de la moisson du blé aux États-Unis tout comme l’avancée de la moisson des orges d’hiver sur le pourtour de la mer Noire éclipsent pour le moment les tensions fondamentales », poursuit Argus Media. Sitagri annonce que le ministère ukrainien de l’Agriculture a relevé ses estimations de production de céréales de 3,6 millions de tonnes pour les porter à 56 millions de tonnes, dont 21 millions de tonnes de blé.

En France, l’humidité est de retour, « alors que les premières coupes d’orge d’hiver ont débuté avant les pluies du week-end dans le Sud-Ouest, détaille Argus Media. C’est donc une nouvelle semaine d’inquiétude climatique qui débute alors que l’état des cultures ne s’est pas dégradé la semaine passée. »

Ce lundi 17 juin, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’échangeait à 233,25 € (–3,50 €) sur l’échéance de septembre et à 241,25 € (–3,50 €) sur celle de décembre. Le maïs, quant à lui, ouvrait à 210 € (–1,50 €) sur l’échéance d’août et à 209,25 € (–1,75 €) sur novembre.

Repli généralisé à Chicago

À la Bourse de Chicago, la pression récolte américaine « continue de prendre le dessus sur le marché du blé », indique Argus Media. Le maïs a également reculé « en raison de pluies favorables sur la moitié ouest de la Corn Belt », poursuit ce dernier, précisant que « l’est de la Corn Belt reste toutefois assez sec ».

« Le contexte macroéconomique pèse également sur les grains américains et plus largement sur l’ensemble des matières premières en raison d’un regain de fermeté du dollar US, explique le cabinet. Ainsi, les fonds sont repassés à la vente vendredi en blé, maïs et soja à Chicago. »