Les prix du maïs tirés par l’essoufflement des importations européennes
Le vendredi 19 avril 2024, la tonne de maïs a clôturé à son plus haut niveau de prix depuis trois mois sur Euronext, soutenu par la baisse des importations de maïs de l’Union européenne.
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Le vendredi 19 avril 2024, Euronext a enregistré la plus haute clôture du maïs sur l’échéance de juin depuis plus de trois mois. Le marché est « supporté par un rythme d’importation qui fléchit depuis quelques semaines dans l’Union européenne », explique Argus Media-Agritel dans sa lettre quotidienne diffusée le 22 avril 2024. « Rattrapé par le maïs, le blé sur l'échéance de mai 2024 trouve ainsi un élément de soutien pour clôturer en hausse », ajoute le cabinet, précisant qu’il s’agit de « sa plus haute clôture depuis un mois ».
Le 19 avril, la tonne de blé a ainsi clôturé à 206,50 € (+0,75 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 215 € (+0,50 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs a, elle, terminé la séance à 201,75 € (+4,50 €) sur l’échéance de juin et à 203,75 € (+203,75 €) sur août.
Par ailleurs, le maintien du rapport euro/dollar faible, autour de 1,0650, soutient les céréales européennes, ajoute Argus Media. « Le marché intègre également un regain de risques tant au Moyen-Orient qu’en mer Noire où des infrastructures ont de nouveau été endommagées dans la région d’Odessa », poursuit le cabinet.
Ce lundi 22 avril, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de blé débutait la séance à 206 € (–0,50 €) sur l’échéance de mai et à 215,25 € (+0,25 €) sur celle de septembre. La tonne de maïs, quant à elle, s’affichait à 201,50 € (–0,25 €) sur l’échéance de juin et à 203,75 €/t (stable) sur août.
Le début de cette semaine est marqué par des gelées, « à l’heure où les cultures atteignent des stades sensibles au froid », insiste Argus Media-Agritel.
Les céréales en hausse à Chicago
À la Bourse de Chicago, le blé comme le maïs ont clôturé en hausse vendredi 19 avril, « poussés par les achats des fonds, face aux tensions géopolitiques observées tant en mer Noire qu’au Moyen-Orient, indique Argus Media-Agritel. Avec des fonds particulièrement shorts, le marché de Chicago reste sensible aux opérations dites de « short covering ». »
« La sécheresse qui s’amplifie sur le sud des Grandes Plaines anime également les discussions sur le marché du blé américain. Les opérateurs seront ainsi très attentifs à l’évolution du crop-rating hebdomadaire de l’USDA à paraître ce lundi soir », complète le cabinet.
Les stocks de blé indien au plus bas depuis 16 ans
Sur la scène internationale, Sitagri rapporte que les stocks de blé du gouvernement indien sont à leur plus bas niveau en 16 ans pour le 1er avril, à 7,5 millions de tonnes, en baisse de 0,85 million de tonnes par rapport à l’année dernière. Le cabinet ajoute que l’USDA a fait état d’une vente à l’exportation privée de 216 500 tonnes de maïs au Mexique ce vendredi.
« La Bourse des céréales à Buenos Aires estime que 17 % de la récolte argentine de 2024 a été récoltée, soit une hausse de seulement 2 % par rapport à la semaine dernière. La moyenne quinquennale pour cette période est de 36 % », informe Sitagri.
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