Céréales Les cours du blé et du maïs repartent à la baisse à l’ouverture d’Euronext
Après un rebond le jeudi 14 septembre 2023, les cours du blé et du maïs étaient à la baisse à l’ouverture d’Euronext le 15 septembre. Les offres américaines manquent de compétitivité.
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« Le marché du blé poursuivait son rebond hier sur Euronext, parvenant à passer au-dessus de la zone psychologique des 240 €/t », note Agritel dans sa note quotidienne parue le 15 septembre 2023. Si les opérateurs continuaient de digérer la publication de l’USDA avec une mise sous tension des stocks chez les principaux exportateurs, la macroéconomie venait également apporter son soutien. C’est notamment le cas du pétrole qui clôture au-dessus des 90 $ le baril à New York pour la première fois depuis novembre 2022. » Et la parité euro/dollar cédait du terrain sous 1,0650 pour la première fois depuis mars 2023. Des éléments qui offrent du soutien aux cours européens.
Le jeudi 14 septembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 242 euros (+4 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 247,50 euros (+3,25 euros) sur celle de mars. Celle de maïs a terminé à 214 euros (+3 euros) sur l’échéance de novembre et à 221 euros (+2,25 euros) sur celle de mars. Ce vendredi 15 septembre 2023, peu avant 11 heures, la tonne de blé ouvrait la séance à 240,25 euros (–1,75 euro) sur l’échéance de décembre et à 245,75 euros (–1,75 euro) sur celle de mars. Celle de maïs s’affichait à 213 euros (–1 euro) sur novembre et à 220 euros (–1 euro) sur mars.
Blé américain au plus bas depuis décembre 2020
À la Bourse de Chicago, les marchés des céréales cèdent du terrain. Ainsi, « les prix du blé se maintiennent à un niveau proche des plus bas jamais atteints depuis décembre 2020 », souligne Sitagri. « Le manque de compétitivité des offres américaines est toujours palpable et il faudra pour ce qui concerne le maïs attendre l’épuisement des volumes sud-américains pour qu’il retrouve son rang sur la scène de l'exportation », indique de son côté Agritel.
Par ailleurs, l’Inde a décidé de limiter à 2 000 tonnes la détention des stocks de blé par les opérateurs, soit 1 000 tonnes de moins que précédemment. « Cela intervient dans le sillage d’une inflation galopante et permettra ainsi d’augmenter les disponibilités sur le territoire à court terme. Si la situation reste ainsi, d’autres mesures pourraient être prises à moyen terme », ajoute Agritel.
Le blé russe cède du terrain
« Le blé russe, en revanche, cède du terrain, faisant repasser les offres hexagonales plus de 10 $/t au-dessus, souligne Agritel. Il pourrait ainsi être difficile de capter de la demande à l’exportation dans ce contexte. » Plus de 80 millions de tonnes de blé russe ont déjà été collectées, pour 22 millions d’hectares moissonnés.
« Malgré les graves dommages causés aux installations portuaires ukrainiennes par les attaques russes, Kiev a accéléré ses exportations de céréales par camion et par train », complète Sitagri.
Le rapport canadien Statcan, paru le 14 septembre, prévoit une production de 29,84 millions de tonnes de blé (–13 % par rapport à l’an passé). Celle d'orge atteindrait 7,84 millions de tonnes (–21 %) et celle du canola est prévue à 17,37 millions de tonnes (–7 %).
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