L’encombrement ponctuel du marché pèse sur les prix des broutards

Les besoins restent importants à l’exportation vers l’Italie ou l’Espagne, mais les opérateurs profitent de ce rééquilibrage de l’offre pour faire pression sur les cours notamment ceux des mâles de plus de 400 kg. L’animation commerciale est tendue avec une sérieuse correction des prix, même si ces derniers restent largement supérieurs de l’an passé.

Certains tarifs de mâles ont perdu entre 200 et 250 € en un mois. À Moulins-Engilbert et Châteaumeillant, les charolais de 400/450 kg sont valorisés entre 5,55 et 5,65 €/kg vif. Pour les limousins, la tendance est également baissière avec des sujets de 350/400 kg vendus à 5,85 € à Ussel ou Mauriac, et 6,12 € aux Hérolles.

En France, les mises en place sont en retrait avec des conditions climatiques moins favorables. Les opérateurs commerciaux profitent des volumes saisonniers plus importants pour accentuer la pression sur les prix y compris sur les mâles légers. Les broutards lourds sont les plus pénalisés.

Les charolais ou limousins U de 300/350 kg sont valorisés de 5,60 à 6,00 € à Cholet ou Châteaubriant. Les blonds d’Aquitaine U sont un peu moins touchés par la baisse avec des volumes amoindris du fait du zonage mis en place à cause de la dermatose nodulaire contagieuse dans les Pyrénées-Orientales. Les bons sujets U de 300/350 kg sont cotés autour de 5,90 € à Cholet ou Rabastens-de-Bigorre.

Pour les femelles, le niveau de l’offre couvre mieux les besoins des engraisseurs italiens. Les tarifs sont légèrement revus à la baisse après les sommets observés en octobre. Sur les cadrans de Moulins-Engilbert, de Châteaumeillant Saint-Christophe-en-Brionnais ou d’Ussel, les charolaises et les limousines U de 300/350 kg préparées pour l’exportation sont valorisées entre 5,50 et 5,70 €. Le tri est plus sensible dans la marchandise plus commune ou légère.