Les marchés exports continuent de doper le marché du broutard
Alors que les volumes de broutards disponibles sont de plus en plus contraints par la fonte du cheptel allaitant, le développement des besoins des pays tiers (Algérie, Tunisie, Liban…) dope les échanges. Résultat, les clients traditionnels de la France que sont l’Italie et l’Espagne peinent à couvrir leurs besoins.
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En quelques années l’Espagne est devenue la plaque tournante des expéditions de bovins maigres vivants hors de l’Union européenne. L’Italie est depuis peu également fournisseur de taurillons (issus de France) au marché algérien. Les grosses structures d’engraissement permettent de livrer des volumes importants d’animaux homogènes. Ces opérations ne peuvent se faire de France au regard des contraintes administratives et du manque de grosses structures de repousse.
Les besoins de ces pays sont conséquents, et les moyens qu’ils déploient pour acheter nos mâles sont importants. Le résultat est l’envolée des prix que les éleveurs observent depuis des mois sur les marchés. Les grandes structures d’engraissement (françaises, italiennes ou espagnoles) ont besoin de flux régulier de bétail dans une offre limitée.
Ce phénomène de dynamique à l’exportation a été renforcé par la volonté des industriels français de redonner vie à la filière du jeune bovin afin de compenser dans les années futures (et déjà aujourd’hui) le manque de femelles.
Dans le centre du pays, le commerce reste fluide, avec des niveaux tarifaires très corrects pour les broutards lourds et les taurillons herbés et vaccinés. Les bons broutards ou taurillons charolais herbés pesant entre 400 et 450 kg se valorisent autour de 3,95 à 4,05 € à Moulins-Engilbert, Châteaumeillant ou Saint-Christophe-En-Brionnais. Dans les catégories plus légères, les beaux broutards d’automne pesant entre 300 et 350 kg se négocient également autour de 4,00 € à Cholet ou Châteaubriant.
Les transactions sont également suivies pour les limousins vaccinés pesant entre 300 et 350 kg destinés à l’exportation vers l’Italie ou l’Espagne (pour partir ensuite vers l’Algérie). Les sujets vaccinés pesant entre 300 et 350 kg se vendent autour de 4,20 €, tandis que les animaux de conformation U pesant entre 400 et 450 kg se maintiennent entre 3,90 et 4,00 € sur les cadrans d’Ussel ou de Mauriac.
En ce qui concerne les femelles, la demande reste soutenue pour les bonnes laitonnes herbées, que ce soit pour l’exportation vers l’Italie ou pour le marché intérieur français. Les charolaises pesant de 300 à 350 kg sont à 3,50 € à Moulins-Engilbert, tandis que les limousines sont entre 3,60 et 3,70 € à Ussel. Les femelles communes non vaccinées se vendent à des prix compris entre 600 et 850 € à Châteaubriant en fonction du poids et du croisement.
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