« Dans une année 2016 très difficile pour l’agriculture et à la veille des élections présidentielles, nous avons voulu interpeller ceux qui souhaitaient être candidats demain à diriger notre pays, a expliqué Regis Fournier, le président de l’Union française des semenciers le 16 novembre 2016 à Paris lors de l’assemblée générale de l’association. Tous ont été conviés à notre table-ronde. Seuls cinq d’entre eux ont répondu présents. »
« Défendre la recherche et l’innovation »
Il s’agissait des porte-parole pour l’agriculture d’Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Bruno Lemaire et Jean-François Copé. Tous ont indiqué vouloir défendre la recherche et l’innovation, permettre aux semenciers français l’accès aux nouvelles technologies de sélection et maintenir le crédit impôt à la recherche. Les cinq intervenants sont aussi tous favorables à un maintien du certificat d’obtention végétale (COV) pour préserver la recherche et se sont dits très attentifs aux limites entre COV et brevets.
Yves d’Amecourt, porte-parole de François Fillon, a souligné l’intention de son candidat à la primaire de dimanche prochain, de retirer le principe de précaution de la Constitution. Point qui a été partagé avec Antoine Herth, le représentant de Bruno Le Maire qui souhaite le remplacer par un « principe d’innovation ». Les semenciers ont remis à chaque politique présent ainsi qu’à Alain Tridon, de la direction générale de l’alimentation au ministère de l’Agriculture, une feuille de route qui précise l’ensemble des demandes de l’UFS.
Il est à noter que cette assemblée générale était la dernière pour Régis Fournier, puisqu’il a laissé la place à Franck Berger, directeur de la branche des potagères du groupe Limagrain qui a été élu nouveau président de l’UFS.