Gendarmes et pompiers en renfort contre les vols et les incendies
Le partenariat existait déjà entre la chambre d’agriculture de la Charente-Maritime et la gendarmerie pour se protéger des vols dans les exploitations agricoles. Avec succès. À la suite des incendies de l’été, il est désormais en place avec les pompiers.
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La Charente-Maritime a enregistré, en 2024, 250 vols et autres délits commis à l’encontre des agriculteurs. Le chiffre était en baisse, grâce notamment à l’arrestation de trois voleurs de GPS agricoles originaires d’Europe de l’Est. Et à la vigilance à la fois des agriculteurs eux-mêmes et des gendarmes. Ces derniers renforcent leurs patrouilles dès qu’un signalement de mouvements suspects leur est adressé ou à des périodes clés, comme les traitements de printemps qui peuvent susciter des convoitises sur certains produits phytosanitaires aux prix élevés. Ils conseillent aussi les exploitants dès qu’ils sont sollicités, aussi bien sur la nécessité de mettre à l’abri leur matériel que sur la meilleure façon d’installer une vidéosurveillance.
Feux de moisson
Cette année, le département a aussi enregistré trente-deux incendies sur des parcelles agricoles. Leur multiplication a conduit, au moment des moissons cet été, à un arrêté préfectoral interdisant les récoltes en journée. Les exploitants ont dû limiter leur travail aux premières et dernières heures de la journée, ce qui a évidemment compliqué la gestion du personnel et l’organisation même de ces moissons.
Le 29 septembre 2025, à La Rochelle, la chambre d’agriculture a signé une convention de partenariat avec le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), à l’image de celle qui existait déjà avec la gendarmerie. À cette occasion, pompiers et préfet ont pu expliquer les raisons de cet arrêté. « C’est la règle des trois 30 », a enchaîné Cédric Tranquard, président de la chambre d’agriculture, « soit 30 km/h de vent, moins de 30 % d’hygrométrie et plus de 30° de température ». Le risque d’incendie s’accroît alors, d’où la prudence préfectorale.
Les pompiers ont également rappelé les bons principes : laisser un passage dégagé pour leur permettre d’intervenir rapidement, former un corridor pour arroser et mettre en place des pare-feu afin de ralentir la progression de l’incendie. « Nous n’avons pas à faire le travail du Sdis, insiste Cédric Tranquard. Mais nous voulons mieux travailler ensemble. »
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