Le Ceja, une courroie de transmission entre les jeunes agriculteurs et Bruxelles
Le néerlandais Peter Meedendorp, à la tête du Conseil européen des jeunes agriculteurs depuis juin 2023, nous explique son fonctionnement et son rôle auprès des instances européennes.
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Dans l’ombre de son grand frère le Copa-Cogeca, le Conseil européen des jeunes agriculteurs, ou Ceja, n’en demeure pas moins un acteur actif de la scène législative Bruxelloise. Créé en 1958, il rassemble aujourd’hui 33 organisations agricoles nationales affiliées. Un large réseau qui va même au-delà de l’Union européenne comme le revendique le néerlandais Peter Meedendorp, qui a pris la tête de l’organisation en juin 2023.
Des membres partout en Europe
« Nous avons des membres au Royaume-Uni et en Serbie et de bonnes connexions avec des jeunes agriculteurs de Géorgie ou d’Albanie, mais aussi d’Ukraine ! » précise Peter Meedendorp, agriculteur de 23 ans. Le syndicat se réunit mensuellement à Bruxelles mais n’hésite pas à se délocaliser dans les pays de ses membres. « C’est une organisation ombrelle, commente Peter Meedendorp, ce sont les organisations qui proposent leurs délégués. Tous les deux ans, nous avons une élection où le vote va dépendre du poids de chaque pays. Chaque membre du conseil d’administration est agriculteur. »
Dans une année agitée sur le plan des mouvements de contestation, Peter Meedendorp l’assure, le Ceja était lui aussi à la manœuvre. « Nous avions un rôle de coordination pour chacune des organisations membres qui manifestait. Nous avons recueilli leurs revendications pour s’assurer qu’elles seraient transmises aux bons interlocuteurs. C’est ainsi que nous avons pu négocier au niveau européen notamment avec la Commission, pour relâcher par exemple la pression administrative sur les agriculteurs », détaille-t-il.
«des programmes de formation pour nos membres»
L’année a été chargée pour le Ceja sur nombreux autres sujets. Réglementation sur les pesticides SUR, conditionnalité, climat… Le syndicat est de toutes les discussions. Des sujets techniques qui obligent les membres à être préparés. « Nous avons des programmes de formation pour nos membres où en quelques jours ils peuvent appréhender le fonctionnement des institutions et des organisations présentes à Bruxelles, mais aussi comment travailler avec leurs propres gouvernements nationaux. » Une nécessité toujours plus forte selon Peter Meedendorp. « Tous les partis nous disent qu’ils aiment les agriculteurs et veulent les défendre. Mais ce sont des discours politiques. Nous devons donc rester extrêmement techniques et ne surtout pas être naïfs. »
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