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Manifestation : des agriculteurs encerclent le château de Chambord

À limoges, les producteurs réclament une exonération des charges des cotisations sociales, une réduction de des charges et des intérêts ainsi qu’une année blanche.

Deux mobilisations d’agriculteurs, portées par le syndicat de la Coordination rurale, se sont déroulées dans le Loir-et-Cher et en Haute-Vienne pour faire entendre la voix des agriculteurs.

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Ce jeudi 15 février 2024, deux rassemblements d’une centaine d’agriculteurs ont eu lieu sous l’étendard du syndicat de la Coordination rurale (CR) pour interpeller les instances et le gouvernement. Postés devant la Mutuelle sociale agricole (MSA) de Limoges (Haute-Vienne) ou autour du château de Chambord (Loir-et-Cher), ils manifestent tous pour la même chose : vivre dignement de leurs métiers.

« Une exonération des charges »

Le programme est chargé à Limoges. La Coordination rurale, présente depuis 10h30 ce matin, passera par la MSA de Limoges, les banques et la préfecture de la ville pour se faire entendre. « On demande une exonération des charges des cotisations sociales, une réduction de nos charges et de nos intérêts ainsi qu’une année blanche », liste Johannes Knies, agriculteur et vice-président de la CR87. « Il faut vraiment que les banques arrêtent de compter les agios de retard liés au non-versement des aides Pac », insiste-t-il.

La MSA resterait la cible principale de l’action en cours. « Il y a des dossiers vraiment en difficultés. C’est à la MSA de nous proposer des solutions et pas l’inverse ! » Une rencontre avec le préfet est prévue cet après-midi pour appuyer et faire remonter les demandes des producteurs.

Encercler le château et Paris

Un peu plus au nord, dans le Loir-et-Cher, une centaine d’agriculteurs venus de tout le département encerclent le château de Chambord avec leurs tracteurs depuis 10 heures du matin. « L’État a beau être à Paris et ne pas comprendre ce qui se passe sur le terrain, si on est capable d’envahir un château aussi important que celui-ci, on sera capable d’envahir Paris », annonce Alex Masson, éleveur bovin dans le Loir-et-Cher et syndicaliste de la Coordination rurale.

Le revenu et l’unité entre les producteurs sont au cœur des préoccupations. « Il faut améliorer nos prix de vente et que les mêmes règles soit appliquées partout en Europe. Il faut mettre en place des clauses miroirs sur toutes les productions et on atteindra l’équité financière, tout en améliorant la situation environnementale », insiste Romain Gabilleau, céréalier dans le Loir-et-Cher.

« On doit vivre dignement de notre métier et ça passera par un revenu minimum garanti. La vente de nos produits doit pouvoir couvrir toutes nos charges, nous rémunérer correctement et nous garantir un fonds de roulement pour l’année suivante », renchérit Frédéric Prégeant, céréalier dans le Loir-et-Cher. D’autres actions devraient se poursuivrent dans les prochains jours, selon le syndicat.

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