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Le Modef veut des prix planchers

Le Modef souhaite se concentrer sur le retour de prix rémunérateurs pour résoudre la crise actuelle.

Lors d’une conférence de presse, le syndicat a appelé de ses vœux l’établissement de prix planchers pour les produits agricoles.

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Organisée en Haute-Vienne chez un éleveur adhérent, la conférence de presse du Modef du 23 janvier 2024 a permis de livrer l’analyse du syndicat sur la crise actuelle. Parmi les nombreuses revendications de la profession, le Modef s’est lui concentré sur un sujet principal : le rétablissement du revenu des agriculteurs, notamment dans les exploitations de petite ou moyenne taille.

Pour Pierre Thomas, son président, cela ne fait pas de doute : il y a « plein de mécaniques à mettre en œuvre qui nous permettraient d’avoir des prix beaucoup plus hauts pour les agriculteurs et de maintenir l’inflation », assure-t-il. Visant le syndicat majoritaire, Pierre Thomas regrette une situation vieille de plusieurs décennies.  « Il y a eu 60 ans de cogestion du gouvernement avec un syndicat qui fait aujourd’hui peu de propositions. Il faut que cette cogestion s’arrête et que les politiques reprennent le manche », a-t-il appelé.

Pour un retour de l’État

Dans les détails, le syndicat souhaite notamment que le gouvernement puisse intervenir sur les prix agricoles, comme l’a détaillé Lucy Illy, arboricultrice et adhérente. « Nous demandons la fixation de prix planchers rémunérateurs pour les produits agricoles », explique-t-elle. Mais le syndicat ne s’arrête pas là et revendique en plus un « encadrement des marges de la grande distribution, des transformateurs et de l’agroalimentaire grâce à l’utilisation de coefficient multiplicateurs », ajoute Lucy Illy.

Convertie en bio et commercialisant en partie en vente directe, la productrice souffre elle aussi d’une conjoncture qu’il l’a conduit à subir « 4 années déficitaires sur les 6 derniers exercices ». Didier Gadéa, secrétaire nationale, déplore quant à lui que « toute la profession soit d’accord sur le fait qu’il faut des prix pour vivre mais aucune organisation syndicale ne souhaite sortir du cadre fixé par le marché », a-t-il pointé.

Un nouvel abattement pour le GNR

Rejoignant la grogne générale sur la suppression de l’abattement fiscal sur le GNR, le syndicat souhaite une situation intermédiaire, comme l’a précisé Raymond Girardi, vice-président du mouvement.

« Nous voulons que les petits et moyens agriculteurs familiaux puissent bénéficier pour les 10 000 premiers litres de carburant de la même mesure qu’avant », a-t-il exigé.

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