Start-ups Prendre le train en marche
Par Rosanne Aries
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Les habitudes ont la peau dure. Recourir aux start-ups en agriculture, même pour les exploitants les plus connectés, demande réflexion. Ces entreprises innovantes, réunies à l’heure du digital sous le nom « Agtech », portent en effet en elles le meilleur comme le pire : capables d’une croissance forte et rapide, elles peuvent aussi exploser en plein vol. C’est le cas pour 80 % d’entre elles. Alors faut-il leur faire confiance et s’emparer de leurs innovations ?
Dans un autre domaine, Amazon, qui fut une start-up, rappelle chaque jour que leurs outils peuvent aussi s’avérer révolutionnaires, durables et profitables. Les Agtech sont trop récentes pour juger de leur portée, et même de leur utilité. Mais leur foisonnement – elles sont une centaine aujourd’hui – et le nombre croissant d’agriculteurs s’y essayant mettent à mal progressivement l’idée d’un seul effet de mode. Même les acteurs historiques, bousculés sur leur marché, commencent à les prendre pour de sérieux concurrents, parfois des partenaires.
Libre arbitre
Parmi les exploitants les plus expérimentés, soucieux de gagner du temps et de réduire leurs charges comme leur stress, certains ont déjà fait le choix des start-ups. Objets connectés, marchés en ligne, drones, outils dédiés à la commercialisation…, ils se disent stimulés par les promesses faites en matière de traçabilité et de transparence des prix. Pouvoir se comparer, de manière anonyme, est aussi un atout pour eux, qui souhaitent en priorité rester maître de leur décision. « On va vous conseiller… », a commencé un fabricant de phytosanitaires lors d’une conférence au Sima 2017. Et de sitôt se faire rappeler à l’ordre par un exploitant : « On n’a pas besoin d’être conseillé, on a besoin d’OAD*. »
*Outils d’aide à la décision.
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