Inflation Le Modef a des doutes sur le chèque d’Élisabeth Borne
Le syndicat des exploitations agricoles familiales critique la proposition actuelle du chèque anti-inflation alimentaire. Il milite pour une aide conséquente qui transite par les associations caritatives.
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Le Modef, le syndicat des exploitations agricoles familiales, ne croit pas à la proposition actuelle du chèque alimentaire. Le 7 juin 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a choisi d’accorder un soutien aux familles, sous la forme d’une distribution d’argent à la rentrée, pour résister à l’inflation alimentaire. Elle n’a pas mis en place le chèque alimentaire discuté depuis les débats de la loi « Climat et Résilience » de 2021.
Pour le prochain budget de l’État
La Première ministre a renvoyé au prochain exercice financier de l’État l’idée d’un chèque alimentaire pérenne destiné aux plus démunis (de l’ordre de 10 à 5,5 millions de personnes selon les critères envisagés). La FNSEA et La Coopération Agricole ont commencé à nouer des alliances avec d’autres organisations agricoles dans l’objectif de porter une voix commune en ce sens avant la discussion budgétaire en septembre. Le think-tank Agriculture Stratégies vient d’annoncer rejoindre cette plateforme.
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Flou dans ses modalités et son financement
Mais du côté du Modef, on ne croit pas à la logique de la Première ministre. Le syndicat lui reproche son flou aussi bien dans ses modalités que dans son financement. Pour lui, il faudrait une aide d’un montant bien supérieur : au moins cent euros par mois. Même si le montant de l’aide anti-inflation de la rentrée n’est pas officiel, les rumeurs s’accordent autour de 150 euros en une fois.
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Il faudrait aussi que cette aide soit distribuée par les associations caritatives (Croix-Rouge, Secours populaire…) et dépensés dans les épiceries de proximité. « Il faudrait que les produits soient d’origine française, frais et peu transformés », ajoute le Modef dans une prise de position publiée le 14 juin 2022.
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