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Les constructeurs travaillent activement sur la polyvalence

Commercialisé à partir de 2025, le Proceed de chez Väderstad offre la promesse de presque tout semer.

Les acteurs des agroéquipements développent des semoirs de plus en plus adaptés à un maximum de cultures.

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Tout semer avec une machine, voici une promesse alléchante. Lorsque la rotation est composée de céréales à paille, de colza et de quelques hectares de légumineuses, rien de bien sorcier. En revanche, lorsqu’il faut également implanter soja, maïs et autres betteraves, les choses se corsent. Les besoins en termes de densité, écartement entre les rangs ou encore la précision, sont décuplés. Pour tenter de tout faire avec une machine, plusieurs solutions existent ou sont en développement chez les constructeurs.

Adapter la rampe de semis

Dans le cas de machines assurant également la préparation, tels un combiné avec une herse rotative, ou des semoirs « rapides » munis d’organes de déchaumage, la rampe de semis est un élément de l’ensemble. Si celle-ci est fixée via un attelage, elle peut devenir interchangeable. Elle est alors remplacée par un semoir monograine porté pour s’adapter à d’autres cultures comme c’est le cas sur les Pronto AS de chez Horsch. Pour un ensemble avec herse rotative, le changement de barre de semis est également envisageable si celle-ci est fixée avec un attelage à trois points.

Par souci de compacité et de limitation du poids, d’autres machines proposent des solutions compactes qui s’affranchissant des attelages conventionnels. Sur l’ensemble repliable BTFR de Kuhn, la rampe de semis est fixée avec des accroches rapides, placées sur le rouleau de la herse rotative. Cette rampe peut laisser place à des éléments monograines, reliés avec le même système. Dans toutes ces solutions, la polyvalence est trouvée en changeant la rampe de semis. L’idéal resterait donc un semoir prévu de base pour s’adapter aux différentes demandes.

Tout faire au monograine

Les graines les plus complexes à semer nécessitent le plus souvent des semoirs monograines pneumatiques. Certains constructeurs cherchent donc à tout semer avec cette technologie. Cependant, la mise en place de faibles interrangs sur les semoirs monograines européens reste compliquée, notamment à cause de leurs distributions encombrantes. L’absence de trémie centralisée limite également l’autonomie et l’ergonomie pour certaines cultures.

Väderstad semble apporter une partie de la réponse avec son Proceed. Ses éléments reçoivent des distributions héritées du semoir monograine Tempo. Cependant, ils sont répartis sur deux rangées et possèdent un interrang minimal de 22,5 ou 25 cm. De plus, ils reçoivent une trémie centralisée. En relevant certains éléments, il est ensuite possible d’augmenter les interrangs. De plus, le constructeur propose des disques de sélection pour la plupart des graines du marché et notamment les céréales.

Cette machine peut donc semer du maïs à 75 cm, des betteraves à 50 cm et du blé à 25 cm. Ce dernier bénéficie alors de la même précision que celle apportée aux autres cultures. Sur ce point, Väderstad avance d’ailleurs des avantages grâce à une meilleure occupation de l’espace sur le rang. Cependant, cette machine trouve certaines limites comme pour implanter un mélange d’espèces par exemple. De plus, au-delà de son coût, sa disponibilité n’est prévue que pour 2025.

Au dernier Sima, Agrisem a également présenté la possibilité de monter des éléments dotés de distribution monograine sur son semoir Boss. Comme pour le Proceed, les éléments sont répartis sur deux rangés, les interrangs minimale sont donc de 16,7 ou 25 cm.

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