Bien choisir la date et la densité de semis du blé dur

« Le potentiel de rendement maximal du blé dur est atteint pour des semis réalisés entre le 20 octobre et le 5 novembre dans tous les bassins de production », indique Arvalis. Un semis précoce est ainsi « rarement synonyme de meilleur potentiel » puisque plus exposé aux parasites du sol et virus. Une avancée à la mi-octobre peut toutefois se justifier dans les secteurs méditerranéens froids ou à risque d’excès d’eau précoce.

À l’inverse, un semis tardif augmente le risque d’un remplissage pénalisé par une fin de cycle séchante. C’est particulièrement le cas dans le Sud, où les sécheresses « entraînent une perte systématique d’au moins 30 % de rendement » en sec, et de 15 à 20 % en irrigué, détaille l’institut. Il est aussi susceptible de décaler la récolte en périodes plus pluvieuses et donc d’impacter la qualité des grains.

Compenser les pertes à la levée

« Quelles que soient la région et la variété, le rendement maximal est atteint avec 200 à 220 plantes par m² en sortie d’hiver », ajoute Arvalis. Au-delà de 250, la sensibilité à la sécheresse, aux maladies et à la verse augmente. À l’inverse, le tallage pourra compenser un abaissement de la densité jusqu’à 150 plantes par m².

En conditions de semis favorables — date optimale et préparation de sol assez fine — 250 grains par m² suffisent au semis pour compenser les pertes à la levée. Avec des sols motteux, battants, un excès d’eau précoce ou dans le cas d’un semis tardif en région froide, les pertes à la levée et en hiver peuvent atteindre 30 à 40 %. Le principal objectif reste alors l’amélioration de la qualité de la préparation du sol pour limiter le coût d’une hausse de la densité semée.