Modulation intraparcellaire un réglage des outils de travail du sol toujours idéal
Poussée par la multiplication des réglages hydrauliques sur les outils, la modulation intraparcellaire du travail du sol est en passe de devenir réalité.
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Après les pulvérisateurs, les distributeurs d’engrais et les semoirs, la nouvelle frontière de la modulation intraparcellaire est celle des outils de travail du sol. Pour les outils non animés, il s’agit principalement d’adapter la profondeur de travail à la structure du sol. Dans le cas des outils animés comme les herses rotatives, l’objectif est d’adapter la vitesse des rotors et l’avancement.
Capteur à l’avant
Grâce au grand nombre de réglages hydrauliques sur les outils comme les déchaumeurs, il est possible de réaliser la modification en continu de la profondeur de travail, à partir de la consigne d’une carte de modulation. L’autre technique, plus sophistiquée, consiste à modifier les réglages en continu en exploitant des informations fournies en temps réel par un capteur placé à l’avant du tracteur. La seule solution commercialisée à l’heure actuelle est le SoilXplorer, commercialisé par CNH au travers de l’offre AgXTend. Il permet de dresser une carte de tassement du sol jusqu’à un mètre de profondeur.
La carte est transmise à la console du tracteur. L’outil adapte ensuite sa profondeur de travail automatiquement et en temps réel. Le constructeur annonce un prix variant de 28 000 à 35 000 euros en fonction des tâches que le capteur devra effectuer. Cette solution est destinée prioritairement aux déchaumeurs à dents, dont l’amplitude de profondeur de travail est la plus importante mais plusieurs essais ont été réalisés avec succès sur des déchaumeurs à disques.
Le déchaumeur comme capteur
Le déchaumeur peut aussi servir de capteur. C’est le cas du Cenius d’Amazone qui, couplé à une solution du spécialiste de l’agriculture de précision Exatrek, est capable de cartographier les différences de structure du sol par petites zones. L’élément central du Cenius-ZoneFinders est composé d’un module de télémétrie. Le BusCan du tracteur transmet les données de vitesse d’avancement, de force de traction, de consommation de carburant et de patinage ainsi que les réglages de la machine, tels que la profondeur de travail et l’horizontalité du déchaumeur. Le résultat de cette collecte de données se matérialise par des cartes de différenciation de type de sol, établies grâce à un algorithme. L’agriculteur est alors en mesure d’adapter les réglages des outils en fonction de sa position dans la parcelle, lors d’un prochain passage.
Piloter la herse rotative
Pour les outils animés, la seule solution disponible pour le moment se trouve chez Pöttinger, sur le combiné de semis. L’idée est d’analyser le travail de la herse rotative juste devant les organes de semis et d’adapter les paramètres du tracteur pour réaliser un lit de semences optimal. Une caméra montée juste derrière le rouleau de la herse rotative analyse le travail de cette dernière et la finesse du lit de semences. Si le travail n’est pas satisfaisant, le semoir envoie un signal au tracteur pour diminuer ou augmenter le régime de la prise de force et la vitesse d’avancement, grâce à l’Isobus de classe 3. Pöttinger espère ainsi créer un lit de semences homogène dans les parcelles hétérogènes. Cette solution évite de semer sur des sols trop motteux ou trop émiettés.
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