Un chantier optimisé avec des pneus bas Un chantier optimisé avec des pneus basse pression

Du 1050 à l’arrière et du 750 à l’avant, et un semoir de 9 m, l’ensemble de semis de betteraves de l’ETA BD Agri en impose. Dirigée par Jacky Baes, cette entreprise de travaux agricole est basée à quelques kilomètres de Soissons, dans l’Aisne. Elle assure la prestation de fermes à façon, ainsi que la plupart des travaux agricoles.

Le chantier se compose d’un Claas Axion 830 et d’un semoir Monosem de 18 rangs. L’entreprise a fait le choix, pour le semis, d’équiper le tracteur en pneumatiques Michelin Mega X Bib à l’arrière, avec des 1050/50 R32, et en Trelleborg T 414 Twin à l’avant, avec des 750/45 30.5. C’est-à-dire que les pneus arrière mesurent 1 050 mm de large, et ceux avant 750 mm. La pression est de 0,8 bar, à l’avant comme à l’arrière. « Avec les 1050, nous conservons un gabarit routier inférieur à 3,50 mètres, donc nous n’avons pas besoin de voiture pilote », précise Grégory Delaplace, responsable d’exploitation. De plus, la stabilité et le confort pour le chauffeur sont augmentés, et le tracteur tient bien dans les pentes. Lorsque les conditions sont humides, ou que les solsportent peu, on ne s’enfonce pas par rapport à des roues étroites. »

Avec cette monte, le tracteur réalise également les semis de maïs avec un 8 rangs porté. Il est alors équipé d’une trémie avant, pour apporter de l’engrais solide. Ses pneumatiques ont une dizaine d’années, et sont rentabilisés. Il n’y a donc pas de surcoût de la prestation pour les clients. Pour diminuer au maximum les tassements dans la parcelle, le chauffeur effectue toujours sa manœuvre de bout de champs en une fois, en faisant une boucle sans reculer. « Toute marche arrière entraîne du tassement supplémentaire, car le tracteur passe plusieurs fois au même endroit », ajoute Grégory.

Un semoir de 9 mètres

Le semoir Monosem Meca V4 de 18 rangs a un interrang de 50 cm, ce sont donc 9 mètres qui sont semés par passage. Il est muni de deux cuves et de disques pour l’incorporation d’engrais liquide au moment du semis. Une fois les cuves pleines, le semoir affiche un poids de plus de 3 tonnes. Pour autant, au travail, son poids est réparti sur les 9 mètres de large. Les cuves d’engrais se trouvant sur le châssis du semoir, le tracteur n’a que son poids à supporter, soit un peu plus de 8 tonnes.

Un tracteur de 230 ch pour le semis de précisions peut paraître surdimensionné. Cependant, l’entreprise y voit une logique de rentabilité. « Nous cherchons des tracteurs les plus polyvalents possible » explique Grégory. Ainsi, l’entreprise possède un parc dimensionné pour que les tracteurs fassent le maximum d’activités tout au long de l’année. « Nos tracteurs font plus de 1 000 heures par an. Un tracteur comme l’Axion pourra faire du pulvérisateur, du semis, ou encore du transport », précise Jacky.

Une organisation millimétrée

L’ETA réalise environ 800 hectares de semis de betteraves. Deux semoirs sont utilisés. Le 18 rangs et un second Monosem, de 12 rangs. Pour ce dernier, le tracteur est équipé de pneumatiques classiques. Lorsque les conditions le permettent, les ensembles tournent en double poste de 10 heures. Ainsi, l’entreprise peut monter à 90 ha semés par jour. Les deux semoirs sont équipés avec des cuves pour incorporer l’engrais liquide (sur le deuxième ensemble, la cuve est à l’avant du tracteur). La logistique du ravitaillement des cuves au bout de la parcelle est gérée par une autre personne que le conducteur du semoir. « Le chauffeur ne s’occupe que de son ensemble, et il n’a pas à se soucier du niveau de l’engrais et des semences disponible en bout de parcelle. »