Regarnir du trèfle pour une bonne coupe Regarnir du trèfle pour une bonne coupe
Facile à mettre œuvre, la technique du sursemis de trèfle blanc se révèle aléatoire. Quelques pistes permettent de mettre des atouts de son côté.
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Le trèfle blanc assure une partie de l’alimentation azotée de la prairie temporaire ou permanente et garantit de meilleures valeurs alimentaires de l’herbe, qu’elle soit fauchée ou pâturée. Mais encore faut-il que l’espèce y soit présente et bien portante, ce qui n’est pas toujours le cas. Le sursemis est une technique séduisante dans l’objectif de repeuplement. Cependant, prévient le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis), « le sursemis de trèfle blanc est une technique exigeante et aléatoire. Le milieu sur lequel on intervient est très concurrentiel, car les graminées présentes sont agressives et occupent la place. »
Ouvrir la prairie
La prairie doit être suffisamment ouverte. Il est conseillé de semer sur un couvert de 5 cm ou moins, après une fauche à ras ou un pâturage avec fauche des refus. « Car il est illusoire d’espérer une germination du trèfle blanc dans une touffe de refus ! insiste le Gnis. Le griffage préalable du sol avec un outil spécifique permet ensuite d’ouvrir la prairie et d’obtenir des vides, où le trèfle blanc pourra s’établir. »
Une application modérée de glyphosate à doses sublétales (en dessous de la dose fatale) est possible avant le semis pour freiner la végétation en place. Le désherbage ciblé de certaines dicotylédones invasives offre, le cas échéant, de la place au trèfle blanc pour s’implanter. Le sursemis doit être réalisé sur sol suffisamment humide, au printemps ou pendant la période allant du milieu de l’été au début de l’automne. Pour les semis d’automne, il faut viser le stade d’au moins trois feuilles vraies en entrée d’hiver, qui garantit la résistance au gel. Le meilleur rappuyage de la graine est celui du piétinement des sabots au pâturage. Le passage d’un rouleau de type cultipacker donne aussi de bons résultats.
Le sursemis peut être réalisé à la volée, au Delimbe ou au Vicon. D’autres techniques font appel à des semoirs combinés, notamment, à une herse étrille. « Il faudra ensuite attendre presque un an pour observer une présence significative de trèfle », prévient le Gnis.
Des essais de la chambre d’agriculture de Normandie, réalisés en 2014 au sein de la ferme expérimentale de la Blanche Maison, ont confirmé que les meilleurs résultats sont obtenus avec « un taux d’agrostis (1) modéré, une prairie rase - surpâturage, fauche ou broyage ras -, suffisamment de sol nu - créé si besoin par un hersage énergique -, un semis en surface, le choix de variétés agressives et avec le rappuyage des graines par les pieds des animaux ou le passage d’un rouleau. »
(1) Graminée invasive allélopathique qui inhibe les levées.
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