Les multiplicateurs de semences face au changement climatique
Dans le Maine-et-Loire, l’interprofession des semences Semae a présenté des scénarios d’anticipation aux agriculteurs de la vallée de l’Authion.
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La vallée de l’Authion, à l’est du Maine-et-Loire, fait partie des zones historiques de production de semences en France. « Chaque année, de 7 000 à 8 500 ha sont contractualisés dont 5 000 à 6 000 ha de maïs et 2 000 à 2 500 ha d’autres semences comme le chanvre, les potagères ou les florales », rappelle Marie-Claire Thomas, responsable du comité régional de développement agricole « Baugeois-Vallée » (CRDABV), l’antenne locale de la chambre d’agriculture.
Forte hausse du risque « chaleur »
À la fin de janvier, le CRDABV a réuni des agriculteurs-multiplicateurs et des semenciers pour un travail de « remue-méninges » autour du changement climatique. En toile de fond : l’année 2022, la plus chaude, la plus ensoleillée et la plus sèche qu’ait connue la vallée de l’Authion depuis trente ans. Pour appuyer les échanges, Semae, l’interprofession des semences, a présenté des travaux d’anticipation à l'horizon de 2050. Ils confirment l’augmentation des risques « eau » et « chaleur ».
Concernant le maïs semence, « le Maine-et-Loire va passer d’un risque modéré à fort. La pluviométrie et l’accès à l’eau resteront le premier facteur de risque, mais c’est celui de la chaleur qui va connaître la plus forte progression », prévient Loïc Lagalle, de Semae Ouest. Semae s’est également intéressée au haricot nain et au lin, deux cultures à fort enjeu stratégique.
Aujourd’hui, le haricot nain présente un niveau de risque bas, calculé à 0,28. Il va nettement progresser pour atteindre 0,43 en 2050, marqué par une légère baisse de la composante « eau », mais une poussée nette de la composante « chaleur ». Quant au lin, actuellement en plein développement, son score de risque devrait doubler, passant de 0,30 à 0,60. « Cette culture va connaître une détérioration importante dans toutes les régions de production, mais certaines seront plus résilientes que d’autres », pointe Semae.
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