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Interprofession Les semenciers veulent faire plus de place aux organisations syndicales

À compter du début de 2020, des représentants de Jeunes Agriculteurs, de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne pourront rejoindre le conseil d’administration du Gnis, sous réserve de modification du décret concernant l’interprofession semencière.

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L’interprofession des semences (Gnis) a obtenu l’accord du ministère de l’Agriculture pour ouvrir son conseil d’administration à l’ensemble des syndicats agricoles représentatifs.

 

Dans le cadre de son plan de filière, « le conseil d’administration du Gnis a exprimé sa volonté d’ouvrir ses instances à l’ensemble des organisations syndicales représentatives » auprès du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a annoncé dans un communiqué le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis).

 

Actuellement, seule la FNSEA est représentée à ce conseil d’administration par deux personnes, qui siègent en tant qu’utilisateurs de semences.

 

À compter de début 2020, des représentants de Jeunes Agriculteurs, de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne pourront rejoindre ce conseil, sous réserve de modification du décret du Gnis. Le ministre a, selon le Gnis, « accueilli favorablement cette évolution », se disant prêt à faire modifier ce décret.

La Conf’ veut siéger « en tant que producteurs de semences »

Mais la véritable opposition pourrait venir des syndicats eux-mêmes, et notamment de la Confédération paysanne, qui souhaite siéger « en tant que producteurs de semences ». « À l’heure actuelle, il n’y a aucune reconnaissance du fait qu’on produit des semences », a déclaré Guy Kastler, membre de la commission en charge des OGM et semences de la Confédération paysanne.

 

Au-delà de ce sujet, se joue une bataille autour de l’utilisation des « New Breeding Techniques » ou « NBT », des outils qui permettent de modifier le génome des plantes sans insertion de gène étranger.

 

Des outils indispensables pour maintenir la compétitivité de la filière des semences, selon cette dernière. Il s’agit au contraire de « nouveaux OGM » pour leurs détracteurs, au premier rang desquels la Confédération paysanne.

 

M. Kastler indique que la Confédération paysanne doit être reçue « dans les prochains jours » au ministère de l’Agriculture, pour aborder le sujet du Gnis.

Diversité syndicale

« Il faut faire en sorte que le Gnis soit aussi le lieu où tous les professionnels de la semence puissent se retrouver, car la semence aujourd’hui ce n’est pas uniquement la semence certifiée et il faut en tenir compte », avait jugé en janvier dernier lors d’une conférence de presse François Desprez, président de l’interprofession.

 

« Il y a une volonté de refléter la diversité syndicale », a indiqué Catherine Dagorn, directrice générale du Gnis. « Notre collège production, ce sont les établissements de production de semences », a-t-elle indiqué, faisant valoir que « la production et l’utilisation de semences, c’est la même chose en semences de ferme ».

 

« Il y aura plus de voix pour les utilisateurs de semences », a souligné par ailleurs Mme Dagorn à propos du conseil d’administration, qui vote le budget du Gnis, donne les orientations aux travaux des huit conseils de section spécialisés du Gnis, et approuve les différents accords professionnels.

 

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