Login

Les éleveurs de porcs et de volailles invités à se faire vacciner contre la grippe

La campagne de sensibilisation des personnes exposées au virus influenza aviaire ou porcin a démarré le 23 octobre.

Afin d’éviter les recombinaisons de virus homme-animal, les producteurs bretons sont invités à se faire vacciner.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Sur un échantillon de 862 éleveurs de porcs bretons, seuls 14,1 % se sont vaccinés contre la grippe saisonnière durant la saison 2023-2024. C’est ce qui ressort d’une enquête épidémiologique réalisée en mars 2024 par l’École des hautes études en santé publique (EHESP). « Près des deux tiers se sont fait vacciner pour des raisons d’âge ou de santé, 36 % l’ont fait pour des raisons professionnelles », a détaillé Pascal Crépey, professeur à l’EHESP, lors d’une conférence organisée par l’organisation sanitaire (OS) Porc Bretagne, le 18 octobre à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Bon MSA de prise en charge

Or la vaccination chez les éleveurs de porcs, mais aussi de volailles, revêt une dimension particulière en raison du danger de zoonose. L’homme se trouve à l’interface de différentes espèces avec un risque de réassortiment des virus entre eux et un passage de l’animal à l’homme et inversement. Consciente du problème, dès 2011, l’OS Porc Bretagne a lancé Resavip, un réseau de surveillance de la grippe en élevage de porc. Depuis 2022, la vaccination antigrippale des professionnels exposés au virus influenza aviaire ou porcin est inscrite au calendrier vaccinal au niveau national. La MSA leur envoie un bon de prise en charge.

« L’enquête montre peu d’opposition parmi les éleveurs (70 % favorables à la vaccination). En revanche, elle met en avant une méconnaissance du risque zoonotique et des difficultés d’accès à la vaccination (seuls 31 % disent avoir reçu le bon MSA). Des leviers pourraient être actionnés pour assurer une meilleure couverture vaccinale : accès facile en pharmacie, communication sur la vaccination, appui du réseau de professionnels (vétérinaires, OP) », a souligné Pascal Crépey. « L’objectif est de mettre des barrières pour protéger à la fois les producteurs, leurs élevages, mais aussi la population », a conclu Bertrand Gagnière, médecin à Santé publique France.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement