Se motiver pour prendre soin de soi
Ma cousine, agricultrice de 52 ans, est toujours pleine d’énergie. De mon côté, à 48 ans, je suis en surpoids, sans activité physique. Tous les matins, je me dis que je vais me prendre en main. Mais je n’y arrive pas. Comment me motiver ?
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« Nous ne sommes pas tous égaux du point de vue biochimique, explique Véronique Nosal, formatrice en nutrition et santé à Thionville (Grand Est). Certains secrètent davantage de neurotransmetteurs qui vont influer sur leur énergie. C’est le cas de la dopamine, une hormone qui nous permet d’entreprendre. Ces différences s’expliquent par la génétique, mais aussi par l’hygiène de vie et surtout l’alimentation.
Le manque de sérotonine provoque par exemple une envie de manger des aliments gras, sucrés. Des carences en tryptophane peuvent induire des troubles du sommeil, une mauvaise humeur. Dans un premier temps, je vous conseille donc de veiller à votre assiette, d’adopter un régime type crétois, de privilégier les oléagineux, noix, amandes, les salsifis, les endives, la salade verte. Pour bénéficier d’un coup de « booster », vous pouvez miser dans un premier temps sur les compléments alimentaires.
Le manque de motivation peut aussi venir d’un manque de clarté dans vos objectifs. Pourquoi voulez-vous perdre du poids ? Pour l’aspect esthétique ? Pour être en bonne santé ? Votre but doit être bien ciblé (perdre 5 kg par exemple), réalisable (perdre 20 kg en deux mois est une utopie). Établissez un échéancier, pour y aller étape par étape. Être trop ambitieux condamne à l’échec, ou à des résultats qui ne tiennent pas dans le temps. Pour le sport, je vous suggère de commencer par des durées très courtes, ne serait-ce que 10 minutes par jour. Marchez, prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur. Puis augmentez progressivement.
J’interroge systématiquement les personnes que je suis sur leurs motivations. Ce qui implique souvent d’aller creuser au fond de soi-même. Je constate que cela fait ressortir des émotions, liées à l’enfance, à l’entourage. Des émotions que ces personnes préfèrent garder enfouies, sans se l’avouer, mais qui bloquent leur changement. Et puis il y a la paresse, les excuses que l’on se trouve, le plus souvent le manque de temps, pour ne pas se prendre en charge.
Il est donc important d’apprendre à se connaître, à observer ses réactions en cas de stress, de conflit : pourquoi vous craquez sur une pâtisserie après une dispute avec un collègue ? Le choix de la réaction dépend toujours de vous. Marcher, respirer, boire un grand verre d’eau, il y a des alternatives à la « nourriture compensation ». Remettez votre corps au centre, arrêtez de le maltraiter, freinez le mental. Et surtout félicitez-vous, faites-vous un petit cadeau, pour chaque étape franchie. »
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