Retrouver un bon sommeil
Les thérapies cognitives et comportementales aident à vaincre les insomnies.
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Bien dormir est important pour la santé. Mais, que faire lorsque les nuits sont raccourcies, que les réveils se multiplient ? Le docteur Patrick Comat, spécialiste du sommeil, à la clinique d’Occitanie, à Muret (Haute-Garonne) répond : « En cas d’insomnie, il faut d’abord en parler à son médecin pour éliminer les possibles pathologies. » Les deux principales sont l’apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos.
Une fois le risque de maladie écarté, le spécialiste affirme « qu’aucun traitement médical ne permet de traiter l’insomnie, ni le sommeil léger qui en est une forme ». Il rassure néanmoins : « En revanche, les thérapies cognitives et comportementales marchent très bien. » Il s’agit de séances, dans un centre du sommeil (remboursées par la Sécurité sociale) ou chez un psychothérapeute formé (pas toujours prises en charge).
« Reconditionner le cerveau »
« Dans la plupart des cas, un rendez-vous suffit », témoigne Patrick Comat. Il travaille avec le patient sur l’hygiène de vie. À savoir : ne pas regarder d’écran deux heures avant le coucher, ne pas boire d’excitant après 14 h, ne pas faire d’activité physique après la fin d’après-midi, avoir les mêmes horaires de coucher et de lever en semaine et le week-end. Puis, le professionnel de santé développe la partie comportementale, que beaucoup de gens mettent en place seuls. Là, il suggère de « sortir du lit quand on ne dort pas » et même de « passer moins de temps au lit pour concentrer le sommeil ».
L’idée est de « reconditionner le cerveau » en se levant sept heures après le coucher. « Les premiers jours, c’est difficile parce que les personnes sont fatiguées, mais après deux semaines environ, tout se remet en ordre », indique-t-il. Dans les situations où le patient souffre d’anxiété ou d’hypervigilance, notamment, « il faudra des séances plus régulières, dont le nombre dépend de la personne », ajoute-t-il. En effet, le troisième axe de travail est d'« apprendre à lâcher prise ». Le médecin évoque la méditation, la sophrologie ou n’importe quel autre « rituel » d’une demi-heure avant d’aller se coucher.
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