Login

La lumière baisse, le moral aussi ?

Continuer d'avoir une activité physique importante permet de garder le moral en dépit de la baisse de la luminosité.

Le trouble affectif saisonnier commence souvent en automne, lorsque la durée du jour diminue rapidement. Comment retrouver du « Pep’s » ?

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Il arrive que le moral devienne gris en même temps que le ciel. 8 % des Européens sont touchés par ce problème, et 1 à 3 % tombent même dans la dépression. Cette réalité est nommée « trouble affectif saisonnier ». « Les signes, ce sont la fatigue, la baisse de moral, la difficulté à sortir du lit, une prise alimentaire plus importante, énumère Juliette Chambe, médecin généraliste, maîtresse de conférences à l’université de Strasbourg et spécialiste de ce trouble. Et puis il y a tous les symptômes s’approchant de la dépression : la tristesse, le manque d’allant… »

Attention, souligne Camy Puech, président fondateur du cabinet Qualisocial, spécialisé dans l’amélioration de la qualité de vie au travail, « les agriculteurs sont surreprésentés dans les personnes affectées par la dépression saisonnière ». Notamment parce que la baisse de luminosité se couple avec une moindre activité agricole à l’automne. Il poursuit : « En plus, vient la capacité de mesurer l’impact économique de cette grosse période de travail qu’est l’été. Et ça peut être décevant. »

Luminothérapie, sport, sorties…

Selon Juliette Chambe, « le premier traitement contre le trouble affectif saisonnier est la luminothérapie, qui va compenser le manque de lumière ». Un soin à réaliser en centres du sommeil ou chez soi (en achetant une lampe spéciale) mais toujours aux frais du patient.

Autre conseil : Avoir une bonne activité physique. « Chez les agriculteurs, celle-ci a été particulièrement intense en été avec les travaux agricoles, il est nécessaire de compenser ensuite », souligne Camy Puech. Le spécialiste ajoute : « Il faut manger équilibré, éviter l’alcool et bien dormir. » Il préconise aussi d’avoir « une activité sociale proactive. Que l’agriculteur profite d'avoir un peu plus de temps libre à l'automne pour sortir, fréquenter des associations… » Rien de tel qu’avoir une passion en dehors de son travail, pour déconnecter. Enfin, l’État finance des séances de soutien psychologique. « C’est quand tout va bien qu’il faut les débuter pour pouvoir mieux gérer les moments où ça va mal », insiste Camy Puech

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement