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Vie rurale Moiss-batt’cross, c’est un état d’esprit

Après avoir passé de nombreuses heures à jouer les mécaniciens, les équipiers créent le spectacle, pour la joie du public.

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Ils sont cinq, âgés de vingt à vingt-six ans, tous passionnés de mécanique et heureux d’être ensemble. Adrien, Mathieu, François, Raphaël et Aurélien, agriculteurs dans l’Oise, se sont fixé un défi : retaper une vieille moissonneuse-batteuse et représenter le canton de Saint-Just-en-Chaussée lors du moiss-batt’cross. Depuis deux ans, ils transforment une Claas Matador, pour en faire une « bête de compétition ». Ils ont vidé l’engin de tous ses organes de battage. Seuls restent la carcasse et le moteur. Et encore, ce dernier a été positionné plus bas, pour une meilleure accroche dans les virages. Les passionnés de mécanique ont ensuite modifié les poulies, installé des arceaux de sécurité et des glissières d’autoroute en guise de protection. « Lors de compétitions, nous regardons comment les autres font. Ils nous donnent des conseils. C’est une super ambiance, les moiss-batt cross. Il règne un climat d’entraide. S’il y a de la casse, tous les participants réparent », souligne Aurélien. En outre, c’est l’occasion d’offrir une image joyeuse des agriculteurs, de participer à l’animation du territoire.

Des valeurs d’entraide

Les jeunes n’ont rien dépensé, ayant trouvé des sponsors parmi leurs connaissances pour les pièces mécaniques ou la peinture. En revanche, ils n’ont pas compté leurs heures le week-end, surtout l’hiver, alors que chacun était déjà bien occupé sur son exploitation. Chacun bricole dans son domaine de prédilection et de compétence. L’un est un as de la soudure, l’autre du fonctionnement du moteur, un troisième de la découpe.

Le summum, reconnaît Adrien, c’est d’être sur la ligne de départ, avec une bonne dose d’adrénaline, prêt à vivre plein de sensations. Les cinq amis conduisent La Libertine, nom de leur machine endiablée, à tour de rôle. « Nous aimons quand les spectateurs applaudissent, rigolent. Nous créons le spectacle. Ce sont nos plus beaux moments », conclut François.

Marie-Pierre Canlo

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