En septembre Le cannabis thérapeutique à l’essai en France
À l’occasion d’une audition de la mission d’information parlementaire sur le cannabis à l’Assemblée nationale, la directrice générale adjointe de l’Agence nationale de sécurité du médicament a indiqué l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France devrait débuter en septembre 2020.
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« L’objectif c’est que l’expérimentation puisse être proposée aux patients à la rentrée de 2020 », « en septembre », a expliqué la directrice générale adjointe de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), Christelle Ratignier-Carbonneil, le 22 janvier 2020, lors des premières auditions de la mission d’information parlementaire sur le cannabis lancée à l’Assemblée nationale.
À la fin d’octobre, les députés avaient déjà donné leur feu vert à une expérimentation du cannabis à usage médical. Elle doit concerner 3 000 patients qui souffrent de maladies graves : certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques.
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Une prescription de dernière intention
Ces patients consommeront du cannabis sous forme d’huile ou de fleurs séchées : la voie fumée a été écartée à cause des effets nocifs de la combustion sur la santé. Il leur sera prescrit « en dernière intention », a rappelé Christelle Ratignier-Carbonneil, c’est-à-dire en cas d’échec des autres traitements existants pour les soigner. Et les patients concernés pourront bénéficier du cannabis gratuitement, a-t-elle précisé.
L’expérimentation doit être menée dans plusieurs centres hospitaliers en France, en particulier des centres de référence pour les pathologies concernées. Une prescription initiale sera effectuée par un médecin spécialiste, neurologue ou médecin de la douleur notamment. Les patients devront d’abord se fournir en pharmacie hospitalière puis pourront renouveler leurs traitements en pharmacie de ville.
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In Vivo positionné sur le marché
« Septembre, c’est demain, c’est très proche », a prévenu la directrice générale adjointe de l’ANSM. Compte tenu de ce délai, l’agence du médicament envisage donc « plutôt d’avoir recours à des producteurs étrangers » pour fournir le cannabis nécessaire, car la législation française interdit actuellement la culture des plants contenant des taux supérieurs à 0,2 % de THC (tetrahydrocannabinol, l’un des principes actifs de la plante).
Toutefois, « si un producteur national est en capacité de répondre aux critères […], il pourra être retenu », a précisé Christelle Ratignier-Carbonneil, en ajoutant que des réflexions sont en cours entre le ministère de la Santé et celui de l’Agriculture pour permettre une production française.
« Notre seul objectif reste la qualité des produits qui doivent être mis à la disposition des patients. » InVivo, l’un des premiers groupes agricoles coopératifs français, a déposé une demande auprès de l’ANSM pour se positionner sur le marché.
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