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Bien-être : Maïsadour fait appel à l’Itavi pour former ses adhérents

Daniel Peyraube, président de Maïsadour, et Jean-Michel Schaeffer, président de l’Itavi, ont signé un partenariat dans le but de former ses adhérents au bien-être animal et de l'éleveur.

Le groupe coopératif du Sud-Ouest, Maïsadour, signe un partenariat de trois ans avec l’institut technique dans le but de former ses éleveurs et techniciens au bien-être animal. Un module inédit issu des travaux de recherche de l’Itavi sur le bien-être de l’éleveur au travail engage une dynamique bienvenue dans le monde agricole.

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Si la question du bien-être animal intègre de plus en plus le quotidien des éleveurs français, celle de leur propre bien-être, en vis-à-vis, commence tout juste à pointer le bout de son nez. À l’occasion du Space à Rennes, l’Institut technique des filières avicoles, cunicole et piscicole (Itavi) a signé un partenariat de trois ans renouvelables avec Maïsadour, groupement agricole coopératif du sud-ouest de la France, le 17 septembre 2025, afin de former tous ses techniciens et éleveurs de palmipèdes et de volailles sur le bien-être animal, la biosécurité et les pratiques d’élevage d’ici la fin de 2028.

Un module inédit

Outre les éléments classiques d’une formation au bien-être animal, les adhérents de Maïsadour seront les premiers à bénéficier du module sur le bien-être de l’éleveur au travail développé par l’Itavi à l’issue de ses travaux de recherche sur la qualité de vie au travail. « Ce module doit permettre aux éleveurs d’optimiser leurs journées, d’identifier les tâches à accomplir pour que tout se passe bien sur leur exploitation, et surtout de reconnaître ce sur quoi ils ont de l’influence et là où ils n’ont aucune prise tangible, comme un contexte géopolitique ou le cours d’une céréale », détaille François Gaudin, responsable de la formation à l’institut.

Bien-être animal et bien-être de l’éleveur sont complémentaires, puisqu'« un éleveur qui va bien s’occupera d’autant mieux de ses animaux, et réciproquement », estime-t-il. « Nous devons traiter et nous approprier la question à l’avenir, car jusqu’ici on ne prenait pas le temps de le faire. » Pour l’instant, la formation ne durera qu’une journée, au rythme d’une dizaine par an, mais selon François Gaudin, « ce n’est qu’une première pierre avant que cela ne fasse des émules ».

Un objectif de 160 éleveurs et techniciens formés à la fin de 2025

Du côté de Maïsadour, l’enjeu figure parmi les « priorités » de la coopérative dans sa stratégie d’entreprise à l'horizon de 2030. Le groupe « déploie de nombreuses actions pour favoriser le bien-être des animaux comme celui des agriculteurs afin d’améliorer la pérennité des exploitations et la montée en compétences des acteurs de la filière », indique-t-il. « 600 éleveurs et 19 techniciens sont concernés » au sein du groupement, précise Maïsadour, qui vise déjà 160 personnes formées d’ici à la fin de l’année 2025.

Une thématique complémentaire autour de la qualité de l’eau complétera la formation et pourra changer tous les trois ans « en fonction des attentes et besoins du groupe », souligne François Gaudin. « Cette partie de la formation est un peu à la carte et pourra tout aussi bien aborder les enjeux de la ventilation ou de l’aménagement de parcours par exemple. »

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