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L’État propose des « contrats sanitaires » aux filières d’élevage

Le ministère de l'Agriculture souhaite inciter les filières d'élevage à miser sur la prévention des maladies.

Les assises du sanitaire animal lancées par la ministre de l’Agriculture le jeudi 30 janvier 2025 ont posé les bases de futurs contrats de filières à horizon 2026. Annie Genevard aspire à répartir davantage la responsabilité, notamment financière, entre les différents acteurs.

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Un vent de changement souffle sur la stratégie sanitaire française pour ses élevages. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard mise sur l’anticipation, et surtout, sur « l’engagement collectif ». C’est ce que retrace un communiqué de presse diffusé après le lancement des assises du sanitaire, ce 30 janvier 2025 lors duquel le ministère a souhaité « poser les bases de futurs contrats sanitaires de filières ».

« Clarifier les rôles de tous les acteurs »

« L’idée est que chaque partie prenante puisse s’impliquer avec une direction commune, précise Kristel Gaches, directrice du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) France. Le rôle, la responsabilité et la part de financement devront être clarifiés pour chaque acteur. »

Le ministère assure que « ce chantier associera l’amont et l’aval des filières et clarifiera les rôles de tous les acteurs, dont l’État, face aux différentes maladies ». À l’heure où le gouvernement cherche à raboter son budget, la tentation est grande pour l’État de ne plus financer certaines mesures comme les campagnes de vaccination ou l’indemnisation des éleveurs en cas d’épidémie.

En proposant ces contrats sanitaires aux filières, le ministère de l’Agriculture souhaite les inciter à s’impliquer davantage dans la prévention des maladies. Un autre objectif est de mettre en place une « gouvernance cohérente », avec moins d’acteurs autour de la table mais plus efficace.

Concernant les contrats sanitaires, il y aurait un socle commun aux filières des ruminants, des porcins et des volailles. Une déclinaison pour chaque filière animale, avec un volet de surveillance en élevage et un autre de prévention, est prévue.

« La force de l’ancrage territorial » à conforter

Vétérinaires libéraux, Groupements de défense sanitaire, laboratoires départementaux, services départementaux de l’État… « La force de l’ancrage territorial actuel a été soulignée, insiste Kristel Gaches. Notre maillage permet une bonne implication des différents acteurs opérationnels et une réactivité en cas de crise. ».

Comme le précisait le ministère de l’agriculture en amont des assises, l’objectif n’est pas de changer le système dans son entièreté, mais d’améliorer les modalités de surveillance, de prévention et de lutte. Un prochain point d’avancement du chantier « est prévu en début de printemps à l’occasion d’une prochaine session du Cnopsav (1). »

(1) Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale

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