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Comment se porte l’ostéopathie animalière

La mission diligentée par le ministère de l’Agriculture ne dispose pas d’éléments chiffrés sur le nombre d'animaux d'élevage suivis par des ostéopathes.

Une mission diligentée par le ministère de l’Agriculture et menée par le CGAAER dresse un constat de la situation des ostéopathes animaliers.

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Dans le rapport « Ostéopathie animale : évaluation des compétences et la qualité de l’enseignement des établissements de formation », paru le 18 mars 2024, le CGAAER livre les conclusions de sa mission sur le nouveau dispositif réglementaire encadrant la profession d’ostéopathe animalier. Ce dispositif, qui existe depuis cinq ans, est encadré par le CNOV (Conseil national de l’ordre vétérinaire).

Le CGAAER estime que ce dispositif permettant aux personnes ne disposant pas d’un diplôme en médecine vétérinaire d’exercer en toute légalité l’ostéopathie animale « a le mérite d’évaluer de façon exigeante les compétences des futurs ostéopathes animaliers et d’éviter les conflits d’intérêts entre les écoles ».

Les animaux d’élevage, un marché potentiel

Les témoignages recueillis par la mission montrent que les perspectives de développement de l’ostéopathie animale sont en demi-teinte, notamment dans les filières équines et canines qui semblent déjà « saturées ».

Pour les animaux d’élevage, le taux de pénétration apparaît encore très faible. La mission ne dispose d’aucun élément chiffré sur le sujet. Les établissements interrogés par la mission précisent qu’il existe dans ce domaine un potentiel marché, « notamment avec les coopératives d’élevage qui salarient des ostéopathes “animaliers” ».

Des difficultés à vivre du métier

La mission constate également que les jeunes ostéopathes rencontrent des difficultés pour vivre de leur métier dans les premières années d’exercice. La première étude, fondée sur un sondage de 332 professionnels, fait état en matière de revenus nets mensuels, d’un montant d’environ 470 € en première année d’installation, 1 200 € en troisième année et 1 900 € en cinquième année.

« Plusieurs interlocuteurs ont rapporté la nécessité d’être en polyactivités les premières années d’exercice de leur métier pour disposer d’un revenu qui leur permette de vivre », souligne les auteurs du rapport.

Sept recommandations

Face à ces constats, le CGAAER propose sept recommandations afin d’améliorer le dispositif :

Dans un communiqué daté du 18 mars 2024, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation précise que le CNOV s’est engagé à augmenter les capacités d’accueil des candidats aux épreuves, réduire les délais de passage, simplifier et réorganiser l’élaboration des QCM et améliorer la formation des jurys de l’épreuve pratique, au besoin par l’ouverture d’un troisième centre d’examen.

De son côté, le ministère va « promouvoir l’accès à une information transparente et objective sur le métier, les formations et l’épreuve d’aptitude des futurs apprenants ».

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