Faux contrôleurs des Services Vétérinaires mais vrais escrocs

La préfecture du Gers alerte, dans un communiqué de presse de la fin du mois de septembre : « Ces derniers jours, plusieurs responsables agricoles ou particuliers gersois (notamment ceux disposant de poulaillers) ont fait l’objet de pseudos contrôles effectués par de faux agents se déclarant des Services Vétérinaires (DSV). » Elle ajoute : « Il ne s’agit pas d’agents de l’État mais d’escrocs ». Avec un mode opératoire particulier : ils se présentent dans les fermes le plus souvent à deux dans un véhicule utilitaire et « font le tour des installations avec la victime », renseigne la préfecture.

Une verbalisation fictive de 2000 euros

Pendant ce temps, des complices pénètrent sur la propriété et assurent déceler des anomalies. Ils annoncent ensuite une verbalisation de 2 000 euros. Avant, aussitôt, de proposer un « arrangement » : ils « déclarent accepter de l’argent, de l’or, des bijoux et toutes autres valeurs et qu’en échange ils « oublieront » la verbalisation », témoigne la préfecture. Il s’agit évidemment de racket.

« Une imitation des services vétérinaires, c’est la première fois qu’on voit ça, assure Lionel Candelon, président de la chambre d’agriculture. On n’a jamais connu de services de l’État qui demandent à payer immédiatement pour se taire. Je crois que les agriculteurs le savent. »

Contactée par La France agricole, la procureure d’Auch indique qu’aucune plainte n’a été déposée. Une enquête est en cours, elle est dirigée par les services judiciaires de la Direction départementale de la police nationale.