Rachida Dati veut de la culture à la campagne

« Il faut que le ministère de la Culture désenclave. Il faut qu’il s’ouvre. La culture, ce n’est pas Paris, même si je suis élue parisienne. Il faut s’ouvrir, il faut accepter que la culture, ça peut venir par le bas », a déclaré Rachida Dati, ministre de la Culture, lors d’un point avec la presse le 22 janvier 2024 dans la salle de cinéma de Nontron, au nord de Périgueux (Dordogne).

Assises de la culture en milieu rural

Rachida Dati faisait dans ce bourg d’environ trois mille habitants, sous-préfecture du département, son deuxième déplacement en tant que membre du gouvernement, après une première sortie dans la banlieue parisienne.

La concertation nationale vise à « susciter et partager un grand nombre de contributions sur la place de la culture dans les territoires ruraux et le rôle que l’État peut jouer en appui des collectivités », selon son discours. Deux personnalités seront prochainement désignées pour contribuer à la réflexion et des Assises nationales de la culture en milieu rural seront organisées dans deux mois pour « valider une feuille de route ».

Démocratie

Une première contribution était publiée le même jour, avec un rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles sur « l’action des labels de la création dans les zones rurales ». Ce rapport montre que si les structures labellisées sont très majoritairement en zone urbaine et périurbaine (seulement 5 % se situent en zone rurale), ces structures ont développé des actions à destination des publics ruraux, qui permettent d’atteindre 1,8 million d’entre eux.

« La culture, c’est normalement ce qu’il y a de plus démocratique ; dans les faits, cela ne l’est pas tant que ça. L’exclusion n’est pas qu’en banlieue. Les zones rurales, c’est aussi les grands oubliés », a insisté la ministre à l’adresse des « 22 millions de Français qui vivent dans la ruralité ».