Pénibilité du travail Un robot pour laver la porcherie
Marc Touchais s’est équipé d’un automate pour un meilleur confort de travail et pour pallier le manque de main-d’œuvre.
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« Sur l’élevage, la pompe de lavage tourne un jour sur deux, lance Marc Touchais, éleveur à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Chaque semaine, il faut compter près de 11 heures de lavage rien que sur le site d’engraissement. » Avec son épouse, il est à la tête d’un atelier de 500 truies, 2 250 places de postsevrage et 4 700 places d’engraissement sur deux sites avec une conduite en 10 bandes.
Au démarrage de son nouvel engraissement, Marc, souvent confronté à un manque de main-d’œuvre sur l’exploitation, s’est donc posé la question du robot de lavage. En février 2017, il a investi dans un robot Procleaner X100 de chez Waspower (Danemark), l’un des deux premiers appareils distribué par ID 1.port, pour un coût de 33 000 €. Le schéma classique de nettoyage a été conservé avec un trempage de la salle dans la nuit précédente.
« Auparavant, en lavage manuel, nous mettions 6 heures pour laver une salle de 240 places d’engraissement (207 m²). Aujourd’hui, le robot met 4 heures et il nous faut 2 heures pour les finitions et la désinfection », calcule-t-il. Il reste en effet à nettoyer le couloir emprunté par le robot, les plafonds qui sont plus fragiles et les angles car Marc Touchais s’impose le même degré d’exigence qu’un lavage manuel.
Un robot compact
Le ProCleaner X100 est un appareil compact (115 x 69 x 145 cm) et mobile monté sur quatre roues. Il est équipé de deux bras extensibles (de 30 cm à 280 cm) à l’extrémité desquels se trouve une buse motorisée. Le robot se raccorde sur le réseau électrique par l’intermédiaire d’un câble monté sur un enrouleur intégré dans la machine. Il doit également être branché sur une pompe à haute pression fixe ou mobile (consommation d’eau : 20-40 l/min). Ses roues sont actionnées par un moteur électrique. Une fois le robot placé dans la salle, des capteurs assurent son guidage le long du couloir et son retour en sens inverse.
Travail le plus difficile
« Le temps de nettoyage est quasi identique mais 70 % du travail est réalisé par l’automate et surtout il s’occupe de la partie la plus sale, assure Marc Touchais. C’est un vrai confort ! Ça change tout. » En élevage de porcs, le lavage des salles est souvent perçu comme l’une des tâches les plus ingrates en raison de sa fréquence, de l’humidité, de la saleté.
Marc a fait le choix de ce modèle pour sa profondeur de nettoyage. En engraissement, les cases mesurent 5,30 m de profondeur. Il peut laver aisément toute la longueur. Le ProCleaner permet un jet à près de 6,80 m grâce à l’extension du bras. « Il est aussi facile d’utilisation grâce à son automate de programmation. »
Compte tenu de la distance entre les deux sites d’élevage, 12 km, le robot n’est utilisé qu’en engraissement et en postsevrage. Ce qui n’optimise pas le matériel alors qu’il est polyvalent et peut aussi bien fonctionner en verraterie et en maternité. Un bémol : il ne faut pas d’obstacles dans la salle, ce qui peut poser un problème dans les anciens bâtiments (poteaux…).
L’arrivée de l’automate a aussi permis une nouvelle organisation du travail. Par exemple, le salarié le programme le matin, ce qui lui permet de faire son tour d’élevage. Le temps gagné est consacré à un meilleur suivi des animaux. « Confort physique, travail plus serein… C’est satisfaisant je ne reviendrai pas en arrière », affirme Marc Touchais.
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