Retraites agricoles : Attal promet « de retravailler les propositions en cours »
Dans sa conférence de presse du 1er février 2024, le Premier ministre plaide pour qu’il n’y ait « pas de perdants » avec un nouveau mode de calcul des pensions agricoles.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Lors de sa conférence de presse du 1er févier 2024, le Premier ministre, Gabriel Attal, a abordé la question des retraites agricoles : « Nous allons retravailler les propositions en cours sur le sujet des vingt-cinq meilleures années, a-t-il déclaré. Je pense notamment à la proposition portée par le député Julien Dive […]. Il faut nous assurer que, si nouveau système il y a, il faut qu’il n’y ait pas de perdants, notamment chez les plus fragiles. »
Un rapport gouvernemental contesté
Deux jours plus tôt, le 30 janvier 2024, le gouvernement a remis au Parlement un rapport de plus de 300 pages sur le passage aux 25 meilleures années pour le calcul des retraites agricoles. Dans la foulée, le 31 janvier 2024, Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres (Les Républicains) et président de la commission des affaires sociales du Sénat, a déposé une proposition de loi visant à contrer ce rapport qui conduirait, selon l’élu, à léser des assurés agricoles par rapport au régime actuel.
Selon un communiqué du Sénat, aucun des trois scénarios présentés dans le rapport « ne correspond à l’intention du législateur », dans la mesure où tous font « une proportion significative de perdants par rapport au mode de calcul actuel ».
Pour la MSA, « la nécessité d’une réforme sans perdants »
Pascal Cormery, président de la CCMSA (Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole), a réagi à la lecture de ce rapport sur la réforme dite des « 25 meilleures années » et aux déclarations du Premier ministre : « Les propositions formulées ne satisfont pas les objectifs d’amélioration du niveau des retraites agricoles, affirme-t-il. Je partage l’analyse du Premier ministre, énoncée ce midi lors de la conférence de presse, à savoir la nécessité d’une réforme sans perdants. D’ores et déjà, la MSA travaille sur des propositions permettant de respecter l’esprit de la loi du 13 février 2023. Avec le conseil d’administration de la Caisse centrale et l’ensemble du réseau des MSA, je suis déterminé à ce que cette réforme voit le jour dès le 1er janvier 2026 dans l’intérêt du monde agricole. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :