Agnès Pannier-Runacher à la recherche des cantines exemplaires
Le gouvernement tiendra une conférence le 2 avril 2024 pour mettre en avant les collectivités qui respectent les objectifs d’Egalim en matière d’approvisionnement local de leurs cantines.
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Pour augmenter l’approvisionnement local des cantines, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Agriculture, tiendra le 2 avril 2024 « une conférence des solutions » aux côtés du ministre de la Transformation publique, Stanislas Guerini. L’objectif est « de mettre en avant les collectivités locales qui réussissent aujourd’hui à se rapprocher, voire dépasser leurs objectifs de la loi Egalim », a annoncé la ministre lors d’un déplacement le 25 mars 2024 en Seine-Maritime.
Depuis le 1er janvier 2022, la restauration collective de service public doit garantir au moins 50 % de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits biologiques. Un objectif que toutes les cantines n’arrivent pas à tenir, alors qu’il concerne également depuis le 1er janvier 2024 les établissements de restauration collective privés.
Davantage de « fait maison »
« Il faut surtout mieux utiliser le code des marchés publics pour pouvoir acheter au plus près des agriculteurs, considère-t-elle. Parce qu’aujourd’hui la plus grande difficulté, c’est de trouver une offre régulière des produits de la part d’agriculteurs qui produisent tout proche de cantines, mais qui n’ont pas les moyens de livrer chaque cantine individuellement. »
Agnès Pannier-Runacher plaide pour un changement dans la manière de préparer les repas dans les cantines « avec davantage de cuisine faite maison et moins de produits transformés ». C’est pour elle « une question d’organisation, de compétences, de recrutement et de fonctionnement avec les exploitations agricoles ».
Des pistes pour améliorer Egalim
Interrogée sur l’amélioration d’Egalim qui a modifié les règles des négociations commerciales, Agnès Pannier-Runacher a dévoilé quelques pistes alors qu’une mission parlementaire a été mandatée par le gouvernement pour trouver des solutions. « Les agriculteurs nous disent qu’ils ne comprennent pas comment un industriel rentre en négociation avec la grande distribution avant d’avoir établi le coût de la matière première agricole, a-t-elle expliqué. Il y a un ordre de négociation. Il faut probablement faire en sorte que la matière première agricole soit dans une négociation fermée pour qu’ensuite l’industriel puisse la vendre à la grande distribution. »
La ministre souhaite également développer les contrats tripartites « où l’agriculteur, l’industriel et le distributeur sont autour de la table et se mettent d’accord sur un prix avec une clause d’indexation pour plusieurs années. C’est le modèle aujourd’hui le plus vertueux qui existe dans certaines grandes distributions », a-t-elle souligné.
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