Se faire aider pour accéder aux ressourc Se faire aider pour accéder aux ressources en eau
La coopérative Vivadour, dans le Gers, a créé le dispositif Eaux Vives pour aider ses adhérents à créer des retenues collinaires. Deux cents projets ont été identifiés.
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Depuis 2012, afin d’aider ses adhérents à créer de nouvelles retenues collinaires, indispensables à la sécurisation de leur activité et de leur revenu, Vivadour propose de prendre en charge les démarches de déclaration, à la place des exploitants. Celles-ci sont si coûteuses et compliquées qu’en venir à bout, à titre individuel, relève du miracle.
En mettant en place le dispositif Eaux Vives, à l’initiative de son président, Jean-Marc Gassiot, la coopérative a réalisé un important débroussaillage en amont, qui commence à porter ses fruits. Présente dans deux régions (Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) et quatre départements, elle a travaillé avec chaque direction départementale du territoire (DDT) et commence à présenter les projets de petite hydraulique envisagés par ses adhérents. Ceux-ci ne dépassant pas le seuil de 50 000 m3, ils sont uniquement soumis à déclaration.
Données de terrain
« Lorsqu’un projet nous semble concevable, nous sollicitons un avis préliminaire de la DDT, qui visite le site et nous dit s’il y aura ou non une opposition de principe au dossier, explique Frédéric Marcato, responsable du développement chez Vivadour. Si l’avis est positif, notre équipe prépare les données de terrain. Nous avons embauché pour cela un hydrogéologue et un technicien. En revanche, nous confions toute la partie réglementaire à un cabinet d’études, qui fait intervenir des experts (hydraulicien, spécialiste de la faune et de la flore). Nous les accompagnons sur les lieux du projet et nous veillons à ce que ce dernier ne soit ni surdimensionné, ni trop cher. »
« Trois dossiers déposés en 2015 ont abouti à des réalisations en 2016, précise Pierre Lajus, administrateur référent eau de la coop. Six autres sont prêts pour cette nouvelle année et cinq vont démarrer. Notre objectif est d’en traiter vingt par an. »
La première réalisation, une retenue de 45 000 m3, concerne un éleveur bovin qui cultivait jusque-là des céréales en sec pour nourrir ses bêtes, mais ne produisait pas suffisamment pour être autosuffisant. Il avait un deuxième emploi en parallèle pour survivre. Il va désormais irriguer ses champs et ses prairies, n’aura plus à acheter de foin et pourra abreuver son troupeau. Le deuxième dossier est celui d’un céréalier viticulteur qui agrandit son lac de 25 000 m3 et le met aux normes. Cela va lui permettre de garder ses contrats de production de semences, qu’il risquait de perdre. Enfin, le troisième dossier est une retenue de 30 000 m3, créée en dérivation d’une rivière, qui se remplit en hiver uniquement si le niveau de l’eau est suffisant. Une pompe solaire effectue tranquillement le travail de façon autonome.
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