Aricle Intervenir au bon moment lors du vêlage
La mise bas est une étape clé en élevage bovin. Souvent réalisée trop tôt, l’assistance à la vache ne doit pas être systématique.
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«L’intervention de l’éleveur est trop précoce dans 80 % des vêlages », assure Thierry Hetreau, formateur au Centre d’élevage de Poisy, en Haute-Savoie. Pour le spécialiste, assister la vache prématurément « accroît le risque de déchirures de l’appareil génital. Cependant, à l’inverse, intervenir trop tard met en danger la vie du veau comme celle de sa mère. »
C’est pourquoi connaître le terme théorique de la gestation est un préalable indispensable. Le jour venu, quelques repères permettent d’apprécier le bon déroulement de la mise bas, ainsi que de déterminer s’il est nécessaire d’intervenir.
1Repérer les premiers signes
« La dilatation de la vulve, le relâchement du ligament sacro-sciatique à la base de la queue, ainsi que la présence de lait dans les trayons sont trois signaux devant alerter l’éleveur, affirme Thierry Hetreau. Ils annoncent un vêlage proche. »
En outre, la température de la vache est également un indicateur fiable. « Deux à trois jours avant la mise bas, la température corporelle du soir dépasse 39,5 °C. Lorsqu’elle redescend de plus d’un degré, il est à noter que le vêlage aura lieu dans les douze heures qui suivent. »
2Surveiller la rupture des poches
« Deux poches des eaux vont ensuite se rompre, prévient le spécialiste. La première, translucide, apparaît en moyenne deux heures après les premiers signes (agitation de la queue, contractions…) chez les multipares, et jusqu’à quatre heures chez les primipares. » La seconde poche, de couleur blanche, contient le liquide amniotique. « Elle se rompt en moyenne 2 h après la première poche. Il faut compter 2 h supplémentaires pour que le veau soit complètement expulsé. Ce dernier peut survivre jusqu’à 8 h après la perte des eaux. »
3Quand l’intervention devient nécessaire
Toute absence de progression du vêlage dans les délais précités nécessite une intervention. « Il faut respecter certaines conditions d’hygiène (lire encadré ci-dessous), et s’assurer d’une dilatation suffisante du col de l’utérus », souligne Thierry Hetreau.
L’état de santé de la vache est également un point de vigilance. « Un animal qui montre des signes de fatigue peut faire l’objet d’une fièvre de lait, d’une carence énergétique, ou d’un retournement de matrice. Il est alors indispensable de l’assister. »
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