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Productivité « Plus d’un veau par vache et par an avec nos 225 salers »

Michel Brousse, son fils Hugo (à gauche) et son neveu Antoine élèvent 225 vaches salers suivies par Corrèze Bovins Croissance.

En Corrèze, le Gaec des Cavaliers affiche une productivité globale de 101 % avec un grand troupeau.

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« En 2021, 245 veaux sont nés de 233 vêlages. Six d’entre eux, issus de naissances gémellaires sont morts. En 2022, 225 vêlages ont donné naissance à 238 veaux. Nous en avons perdu 18 dont 14 jumeaux, expliquent Michel Brousse, son fils Hugo et son neveu Antoine, tous trois associés du Gaec des Cavaliers à Goulles (Corrèze). Les éleveurs gèrent un grand troupeau de 225 vaches salers sur 285 ha de SAU dont 48 ha de céréales. L’élevage est inscrit à Corrèze Bovins Croissance depuis 2016. Les éleveurs sont très attentifs aux résultats techniques du troupeau conduit à 50 % en race pure et 50 % en croisement charolais.

Tous les vêlages se déroulent en plein air entre le 20 juillet et le 20 octobre, avec un pic de 160 naissances en août. « Nous composons une vingtaine de lots de 15 à 25 animaux selon la taille des parcelles, précisent les éleveurs. Durant cette période, nous passons deux à trois fois par jour pour surveiller les mises bas. Nous avons dû intervenir seulement cinq fois l’an passé pour deux torsions de matrice, une sortie de matrice et une patte mal positionnée. »

Nourris du lait de leurs mères et de foin à volonté, les veaux mâles affichent un poids moyen de 290 kg à 210 jours (contre 276 kg pour la moyenne de référence Bovins Croissance Corrèze en race salers). À cet âge, les femelles pèsent 257 kg (contre 248 kg pour la moyenne de référence).

« Nous sélectionnons des vaches dociles, présentant de bonnes aptitudes laitières et une bonne valorisation bouchère en poids et en conformation, soulignent les associés. Les taureaux affichent quant à eux un Ivmat proche ou supérieur à 100 avec de très bons index DMsev, DSsev et Isevr. » Seules les génisses sont inséminées. L’intervalle vêlage-vêlage est de 370 jours (contre 382 jours pour la moyenne de référence).

Ration complète

Les vaches et leurs veaux sont hivernés dans deux bâtiments. Le premier abrite 130 vaches en quatre lots (deux lots avec des veaux mâles, deux avec des femelles). Dans le second sont logées 70 vaches réparties en deux lots avec des veaux croisés, ainsi que les génisses. Du 15 décembre au 17 février 2022, les veaux nourris au lait maternel et au regain ont affiché un GMQ de 1 078 g pour les mâles salers, 1 145 g pour les mâles croisés et 904 g pour les femelles salers. Avec une ration complète (46 % de céréales, 40 % de foin de luzerne, 11 % de correcteur azoté, 3 % de mélasse) à partir de mi-février à mi-avril, le GMQ des mâles salers passe à 1 560 g et celui des croisés à 1 488 g.

Les veaux croisés logés dans le second bâtiment reçoivent du foin de deuxième coupe en plus de la ration complète et du lait maternel. Leur GMQ atteint 1 840 g pour les mâles et 1 557 g pour les femelles. Les vaches à l’engraissement reçoivent elles aussi une ration complète à raison de 18 kg de MS par jour et par animal. Elle est composée à 51 % de céréales, 40 % de foin de luzerne, 6 % de correcteur azoté et 3 % de mélasse. Seulement 20 tonnes d’aliments achetés. La marge brute par UGB s’élève à 716 €.

À l’avenir, les éleveurs veulent améliorer le niveau génétique du troupeau avec plus d’inséminations artificielles sur des bonnes vaches. Ils souhaitent aussi le rajeunir pour valoriser davantage de vaches de boucherie en label rouge et diminuer le taux de croisement en charolais.

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