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Quatre solutions d’analyse de grains Dic Quatre solutions d’analyse de grains Dickey-John au banc d’essai

Pendant la moisson, nous avons testé les solutions de mesure de l’humidité et du PS du constructeur américain, sur deux exploitations céréalières pratiquant le stockage à la ferme.

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«J’en ai assez de faire 20 km pour aller tester un échantillon chez mon négociant ! Il faut que j’investisse dans une solution pour mesurer mon PS (poids spécifique) avant la fosse de réception. » C’est à partir de ce constat d’un agriculteur céréalier, dont l’humidimètre venait de tomber en panne, que nous avons décidé de tester différentes solutions adaptées aux agriculteurs. Compte tenu de l’ampleur de la tâche, il n’était pas réaliste de tester toutes les solutions du marché sur une seule récolte. Nous avons donc choisi de comparer les solutions de Dickey-John, une marque très présente sur les exploitations françaises stockant à la ferme. Les solutions des autres marques seront testées au cours des moissons suivantes. Bien entendu, lorsque nous avons planifié l’essai fin mai, nous étions bien loin d’imaginer une moisson aussi catastrophique. Une situation inédite qui n’a pas simplifié les mesures avec des PS allant parfois en deçà des valeurs de calibrage des machines.

Les essais se sont déroulés en deux temps : sur une exploitation de l’Indre, pendant la moisson pour le blé dur et le blé tendre, puis sur une seconde ferme dans les Yvelines, pour l’analyse de l’orge et du colza. Dans chaque cas, les échantillons ont été mesurés sur la ferme, puis auprès de l’OS afin de contrôler la précision des mesures. Le très sophistiqué Gac 2100 Agri, qui bénéficie d’une homologation et peut servir pour des transactions commerciales, a aussi fait office d’étalon.

Des solutions plus ou moins rustiques

À la livraison des quatre humidimètres, nous sommes impressionnés par la taille des cartons contenant les Gac 500 XT et Gac 2100 Agri.

Il est temps d’ouvrir les paquets et de faire l’inventaire. Dickey-John nous a expédié deux solutions simples, les Mini Gac et Mini Gac Plus, solutions portatives qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Le Mini Gac Plus est néanmoins livré avec une mallette de transport. Les deux autres appareils ressemblent plus à des ordinateurs de laboratoire qu’à des outils d’agriculteurs destinés à bourlinguer entre les silos. Le Gac 2100 Agri nous paraît trop luxueux et complexe pour être utilisé sans explications. Nous décidons de l’installer dans le bureau de l’agriculteur en attendant la formation dispensée par le constructeur. Le Gac 500 XT nous paraît plus maniable et surtout plus léger (6 kg contre 12 pour son grand frère). Il est muni de deux poignées sur le côté. Nous décidons de l’embarquer dans le coffre de la voiture. Les Mini Gac et Mini Gac Plus paraissent très simples d’utilisation. Nous décidons de partir bille en tête vers les silos et d’aller les essayer sans manuel ni explication.

Simplicité des Mini Gac

Nous avons bien fait puisque la procédure pour les mesures est expliquée sur l’écran. Les deux appareils étant alimentés par une pile de 9 volts, nous pouvons faire le tour des silos sans nous préoccuper de la longueur du cordon d’alimentation. Nous commençons par le Mini Gac. À l’allumage, l’écran nous demande de sélectionner une culture, puis d’effectuer une première pesée avec la cellule vide. Il faut ensuite remplir la cellule à l’aide du verre mesureur et araser le contenu. Pour cette étape, le technicien de Dickey-John nous montrera plus tard comment utiliser le bord du verre mesureur. Dans l’ignorance, nous utilisons nos mains pour faire le niveau. Nous déclenchons ensuite une nouvelle pesée et le résultat s’affiche en moins d’une minute. Enfin ça, c’est la théorie. Le dispositif fonctionne très bien pour le blé tendre mais notre blé dur possède un PS tellement faible que la machine n’est pas en mesure d’afficher un résultat qu’il faut lui changer son étalonnage. Cette procédure s’effectue par port USB.

Le PS pour le Mini Gac Plus

Nous recommençons le même test avec le Mini Gac Plus. La procédure est identique avec un bonus non négligeable : l’affichage du PS. Au niveau de la précision, nous sommes dans les valeurs mesurées chez l’OS et confirmées ensuite par le Gac 2100. Nous remarquons une très légère variation en fonction de la façon d’araser, mais l’écart est d’environ 0,1 kg/hl pour le PS. Nous reproduisons les tests avec quatre variétés différentes du blé tendre fraîchement moissonnées pour découvrir des PS désespérément bas, ce qui oriente le choix de l’agriculteur entre le stockage et la vente immédiate. Les tests sur le colza et l’orge d’hiver sur l’autre exploitation montrent la même aptitude des Mini Gac et confirment leur simplicité d’utilisation. À l’usage, nous mettons le Mini Gac de côté pour ne plus utiliser que le Mini Gac Plus, le PS étant une valeur nettement plus importante que l’humidité pour la moisson 2016.

L’arrivée du technicien de Dickey-John sonne le début des mesures pour les deux autres appareils (voir encadré). Si le fonctionnement du Gac 500 XT se rapproche de celui des Mini Gac, les erreurs liées à l’arasement en moins, l’utilisation du Gac 2100 Agri demande de suivre le manuel avec précision. C’est une solution qui convient plus à un OS qu’à une exploitation agricole. Les deux agriculteurs se montrent davantage intéressés par le Mini Gac Plus, même si tous deux regrettent de ne pas pouvoir mesurer les protéines. Mais là, il faut écraser les grains et on entre dans une toute autre gamme de produits de mesure.

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