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Un éclateur pour chaque utilisation Un éclateur pour chaque utilisation

De la méthanisation à la technique Shredlage de coupe en brins longs, l’offre d’éclateurs s’étoffe à mesure que les utilisations de l’ensilage se diversifient.

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Il y a vingt ans, les éleveurs demandaient une longueur de coupe de 4 ou 5 mm. Hacher fin était le signe d’une bonne performance de l’ensileuse. À présent, sous l’influence des nutritionnistes, ils recherchent des morceaux de 16 mm, voire plus, et ils sont bien plus exigeants sur la qualité d’éclatage des grains.

Grand écart technologique

L’ensilage dit « conventionnel », avec un rotor en 2×12 ou 2×16 et un éclateur à rouleaux dont le différentiel de vitesse entre les deux éléments peut varier de 10 à 50 %, est maintenant concurrencé par des nouvelles utilisations. La première tendance est poussée par la zootechnie : il s’agit de l’ensilage en brins très longs, selon le principe du Shredlage. L’autre voie de diversification pour les ensileuses est la méthanisation. L’emploi quasi-exclusive de maïs dans les méthaniseurs allemands a même donné un second souffle au marché de la machine. Pour cette application, les agriculteurs recherchent une coupe très courte et montent donc des rotors en 2×20, suivis par un éclateur classique. Ce dernier n’influence pas la longueur de coupe mais peut agir sur la taille des morceaux (rondelle, bout de tiges…). En revanche, plus il est serré, plus il atténue les variations de longueur de coupe. La multiplication des applications a aussi entraîné le développement de nouveaux types d’éclateurs.

La solution la plus polyvalente est le traditionnel éclateur à rouleaux, avec un profil en dents de scie et un différentiel de vitesse entre 20 et 40 %. Selon les fabricants, les dents des deux rouleaux peuvent être parfaitement perpendiculaires au flux de récolte ou présenter un angle d’attaque avec un profil hélicoïdal.

Pour ce type d’application traditionnelle, certains constructeurs proposent des éclateurs à disques. C’est le cas notamment de Fendt, qui monte cette solution en standard sur la Katana. Ceux-ci offrent un débit plus élevé que les rouleaux mais sont aussi nettement plus sensibles à l’usure. Claas combine les avantages des rouleaux et des disques avec son conditionneur MCC Max. Sur les deux éléments, 30 segments circulaires forment le profil en dents de scie. La configuration et la géométrie particulière de ces segments permettent de traiter le produit ensilé non seulement par frottement, mais aussi par effet de coupe et de cisaillage.

Des brins longs

Le Shredlage est la technique d’ensilage à la mode en Amérique du Nord. Concrètement, il s’agit d’ensiler en brins très longs (de 26 à 30 mm). Un tel procédé offre une action mécanique dans le rumen semblable à celle des fibres à faible valeur énergétique telles que la paille.

En outre, pour obtenir une efficacité maximale, ce type d’ensilage doit respecter certains critères. « Il ne faut pas que les vaches puissent trier, affirme Roger Olson, l’éleveur américain à l’origine du procédé. L’objectif est que les animaux ingèrent tout. Pour cela, les morceaux de tige ne dépassent pas un certain diamètre. Il faut éviter à tout prix le calibre “mégot de cigarette”. »

Par ailleurs, l’éclateur se compose de deux rouleaux comprenant 110 et 145 dents. Le différentiel de vitesse entre les deux rouleaux est de 50 %, et il n’est pas modifiable.

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